C’est une véritable alternative qui nous est proposée par le Conseil d’Analyse économique (CAE), dans sa note au cabinet du Premier ministre du 2 juillet 2013. La définition d’un » panier de soins solidaire » pour parvenir à la maîtrise des dépenses de santé et réduire les inégalités de santé, particulièrement criantes en France. Alors que les dépenses de santé vont continuer à augmenter, la France avec un budget de santé déjà plus élevé que dans de nombreux pays développés, devra trouver de nouvelles solutions. Ce » panier de soins solidaire » accessible à tous et pris en charge à 100%, la revalorisation du rôle des Agences régionales de santé (ARS) et la finalisation du dossier médical personnel (DMP) font partie des directions de réflexion pour améliorer l’efficacité du système de santé.
Aujourd’hui, la Sécurité sociale couvre 76,8 % des dépenses de santé mais au prix de prélèvements obligatoires croissants qui atteignent le maximum tolérable. Les innovations thérapeutiques et les nouvelles techniques de soin, dont il faut se féliciter, alimentent la croissance des dépenses de santé.
- L’amélioration des parcours de soins, entre la médecine ambulatoire, l’hôpital et le médico-social, par une revalorisation et une dotation financière aux agences régionales de santé (ARS) basée sur les besoins estimés des populations dont elles ont la charge. Les ARS auraient la faculté de répartir au mieux cette enveloppe.
- Un « coup de collier » décisif sur la mise en place et l’adoption, par les usagers du dossier médical personnel.
- La systématisation de l’information publique sur la qualité des soins dispensés par les établissements hospitaliers, les maisons de santé ou les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Enfin, pourquoi-pas définir un » panier de soins solidaire « ayant vocation à être accessible à tous sans barrières financières. Ce panier regrouperait l’ensemble des produits de santé et des actes curatifs ou préventifs, pratiqués en médecine ambulatoire ou à l’hôpital, qui bénéficieraient d’une couverture pour des indications clairement identifiées. Au-delà de ce périmètre strictement défini, les traitements extérieurs à ce panier ne seraient plus pris en charge, même partiellement, par la collectivité.
Source: Conseil d’Analyse Economique Note n°8, juillet 2013 Pour un système de santé plus efficace