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Côlon irritable : 19 techniques pour se débarrasser de ce syndrome

Publié le 04 juillet 2013 par Kerym
Le syndrome du colon irritable (aussi appelé colopathie fonctionnelle) est un trouble intestinal très répandu, mais dont on ignore encore la cause exacte. Le plus souvent, aucune lésion organique ne peut expliquer les symptômes, d'où la difficulté à traiter cette pénible affection. Les patients s'en accommodent comme ils peuvent, chacun à sa manière. Les changements apportés à l'alimentation et les méthodes de gestion du stress sont souvent très bénéfiques. Le recours à certaines thérapies alternatives peut également aider. Quand vous aurez compris comment prévenir vos crises, ce syndrome vous paraîtra beaucoup moins invalidant.


Côlon irritable : 19 techniques pour se débarrasser de ce syndromeCôlon irritable : ce qui ne va pas ? 

Normalement, les résidus d'aliments non-digérés sont progressivement poussés vers le côlon et le rectum par les mouvements péristaltiques de l'intestin. Lorsqu'on souffre du syndrome du côlon irritable, les contractions sont irrégulières - rapides et désordonnées, ce qui provoques des diarrhées, ou bien lentes et faibles, ce qui favorise la constipation. Ce dysfonctionnement du transit s'accompagne souvent de douleurs abdominales et de gaz. Les causes exactes de ce phénomène sont inconnues, mais on sait que le stress et certains aliments peuvent aggraver les symptômes. Ce trouble est deux fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.

Neutralisez le stress


  1. Le stress étant l'un des principaux facteurs connus impliqués dans le déclenchement des crises, il faut apprendre à le neutraliser. Chaque fois que vous sentez la tension monter, faites cet exercice respiratoire simple : asseyez-vous ou allongez-vous ; fixez votre attention sur l'air qui rentre et sort de votre corps. Si des pensées anxiogènes surgissent, concentrez-vous sur votre respiration. La méditation ou le yoga peuvent vous aider de la même manière.
  2. Tenez un journal de vos symptômes en notant pour chaque crise quels sont les problèmes que vous avez rencontrés. Notez tout évènement stressant qui pourrait être mis en rapport. Si vous constatez recrudescence (brusque réapparition) des symptômes à chaque fois que vous vous apprêtez à prendre l'avion ou à avoir un entretien avec votre supérieur hiérarchique, il y a certainement un lien de cause à effet. Une fois que vous aurez identifié les situations qui semblent déclencher des symptômes intestinaux, il faudra chercher à les éviter ou trouver des moyens pour mieux y faire face.
Ménagez vos intestins
  1. Mangez moins d'aliments frits, de viande, d'huile, de margarine, de produits laitiers et autres aliments gras. Les graisses peuvent en effet déclencher de fortes concentrations au niveau du côlon, provoquant ainsi diarrhées et douleurs abdominales.
  2. Évitez les aliments épicés. La capsaïcine, substance contenue dans le piment, favorise les spasmes du gros intestin, provoquant des douleurs et un risque de diarrhées.
  3. Diminuez votre consommation de caféine car cette substance peut aggraver la colopathie fonctionnelle.
  4. Évitez les aliments susceptibles de provoquer des flatulences, comme le chou, le chou de Bruxelles ou le brocoli.
  5. Évitez les édulcorants artificiels. La plupart d'entre eux contiennent du sorbitol et du mannitol, substances qui, du fait de leur faible digestibilité, peuvent avoir un effet laxatif. La dégradation par les bactéries du côlon de ces sucres qui n'ont pas été absorbés peut entraîner la formation de gaz et provoquer des diarrhées.
  6. Arrêtez de fumer. La nicotine est un facteur aggravant. De plus, en fumant, vous avalez de l'air à l'origine de gaz intestinaux (puis c'est très nocif pour l'organisme).
Insistez sur les fibres
L'avis des médecins sur le rôle des fibres est nuancé. Un régime riche en fibres est bénéfique lorsque les signes qui dominent sont la constipation, les selles dures et les urgences défécatoires. En revanche, aucune amélioration n'est constaté en cas de diarrhée ou de flatulences - dans ce cas, une consommation excessive de fibres peut même aggraver la situation. Si votre principal problème est la constipation, ces mesures pourront vous aider.
  1. Mangez beaucoup de fibres insolubles, présentes dans les céréales complètes, le son, les légumes verts, les haricots secs et autres légumineuses. Les fibres insolubles font augmenter le volume des matières fécales, ce qui a pour effet d'accélérer le transit.
  2. Les fibres solubles aident l'intestin à travailler plus efficacement. Les haricots secs, les flocons d'avoine et certains fruits (pommes, fraises, pamplemousse) en contiennent beaucoup.
  3. Prenez chaque jour un à trois sachets de poudre de psyllium diluée dans de l'eau pour augmenter vos apports en fibres solubles. Contrairement aux laxatifs chimiques, cette plante peut se prendre de manière prolongée sans risque. Mais il faut beaucoup boire.
  4. Si vous n'êtes pas habitué à manger beaucoup de fibres, augmentez vos apports progressivement car un changement brutal peut provoquer des ballonnements et flatulences. Commencez par 8 g de fibres par jour (l'équivalent de deux poires), puis ajoutez régulièrement 3 ou 4 g de plus jusqu'à ce que vous ayez atteint 30 g.
  5. Buvez au moins 6 à 8 verres d'eau par jour jour afin que le transit des fibres dans le tube digestif se fasse en douceur.
Picorez !
  1. Faites des repas moins copieux et plus fréquents. Manger beaucoup en une fois peut stimuler excessivement l'appareil digestif.
  2. Mangez lentement et mâchez bien les aliments. Les personnes qui mangent vite avalent souvent beaucoup d'air et sont ensuite gênées par des ballonnements intestinaux.
Mangez des laits fermentés
  1. Les diarrhées à répétitions risquent de drainer les bactéries intestinales utiles, qui empêchent les bactéries nocives de proliférer. Si vous souffrez de diarrhées liées à un syndrome du côlon irritable (et que vous ne présentez pas d'intolérance au lactose), consommez des laits fermentés à base de bifidobacterium ou Lactobacillus acidophilus. Ou bien prenez des gélules de ferments lactiques, à raison de deux gélules trois fois par jour avant les repas.
Menthe poivrée et gingembre
  1. Buvez chaque jour une ou deux tasses de tisane de menthe poivrée afin de favoriser le relâchement des intestins, réduire les spasmes et diminuer les ballonnements. Vous pouvez aussi prendre des capsules d'essence de menthe poivrée gastrorésistantes, qui ne délivrent leur contenue qu'une fois arrivées dans l'intestin. Prenez une ou deux capsules trois fois par jour, entre les repas. (Attention : évitez la menthe poivrée si vous êtes sujet aux aigreurs d'estomac.)
  2. La tisane de gingembre produit un effet apaisant. Versez de l'eau bouillante sur une cuillerée à café de racine de gingembre râpée, laissez infuser 10 minutes, filtrez et buvez. Vous pouvez aussi boire des infusettes de gingembre séché, quatre à six tasses par jour.
Faites du sport
  1. La pratique régulière d'une activité sportive modérée aide à lutter contre le stress, favorise la libération d'endorphines - un antalgique naturel - et permet à l'organisme, y compris l'appareil digestif, de bien fonctionner.
Souffririez-vous d'une intolérance au lactose ?L'intolérance au lactose (un sucre contenu dans le lait et les produits laitiers) peut déclencher des crises comparables à celle du syndrome du côlon irritable. Un test facile permet de savoir si le lactose est à l'origine de vos problèmes d'intolérance. Buvez deux verres de 250 ml de lait. En cas d'intolérance (incapacité à digérer le lactose), vous devriez être pris de spasmes, de gaz et de diarrhées dans les heures qui suivent. Le cas échéant, vous devrez renoncer au lait et à certains produits laitiers. Le yaourt et les fromages à pâte dure posent généralement moins de problème.Voyez votre médecin si vous avez du sang dans les selles, si vous perdez du poids alors que vous ne faites rien pour ou si les symptômes sont tels que vous ne pouvez plus sortir de chez vous. Consultez également si vous avez plus de 50 ans et que vous présentez pour la première fois des symptômes évocateurs de cette colopathie ou bien si, souffrant du syndrome du côlon irritable depuis plusieurs années, vous constatez des changements dans la façon dont il se manifeste. Après vous avoir examiné, le médecin vous interrogera sur les médicaments que vous prenez afin de voir si les troubles ne sont pas liés à un effet secondaire. S'il suspecte une intolérance alimentaire, il se peut qu'il vous adresse à un diététicien. 

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