Acquarelles d'Henri Landier

Publié le 04 juillet 2013 par Maitecasa

AUTOPORTRAIT A VENISE


Campiello de l'Oratorio

Le Grand Canal - Sanguine


Les Miracoli


Rio del Forno


Campo San Pantalon


Rio del Forno


Carnaval

ATELIER D'ART LEPIC : Exposition du 16 mai au 30 juin 2013 LANDIER à VENISE :
" CAMPIELLO del ORATORIO " Fasciné par la magie de Venise, dès son premier contact avec cette ville en avril 1986, Landier, subjugué, a parcouru la Cité en tout sens comme en état d'ivresse. Dans un état second il a circulé " de la "Piazzale Roma" à La Salute, des Zatterre face à la Guidecca à la Basilique San Marco, de la place Saint Marc à l'Académia, de l'église San Raphaële à l'arsenal, de Santa Maria Formosa au Rialto, du Grand Canal à la fondamenta Nuove . . . pour s'imprégner de la beauté de Venise, de sa diversité, de son rythme et de sa lumière. Avec la volonté, la frénésie de vouloir tout capter, tout saisir, au plus profond de lui même et de ce lieu. Avec le désir de chercher l'essence intime de cette étonnante, bouleversante et merveilleuse Cité labyrinthe. Bien sûr,la sensibilité de Landier l'a attiré vers les quartiers plus populaires: quartiers du Castello près de l'arsenal, intérieur du Cannareggio et du Dorsoduro encore un peu à l'abri du tourisme de masse. Lors de ses pérégrinations au fin fond du Dorsoduro il a découvert un joli campiello, lieu bien calme, isolé, voisin des Zatterre et du canal de la Guidecca où peu de touristes s'égarent. Là, existe encore une Venise populaire, autour d'une des plus vieilles église de Venise : " San Nicolo dei Medicanti ",(église fréquentée par les mendiants au XVéme siècle). Lors de chacun de ses séjours à Venise Henri Landier aime venir se reposer, se ressourcer sur cette petite place: sur le " Campiello del Oratorio ". Lors de son passage en mars 2002 quelque chose s'est produit, et cette aquarelle:" Campiello del Oratorio" a surgi , est née,au fil du pinceau du peintre. Observons l'aquarelle du " Campiello del Oratorio ". Elle est plutôt inquiétante, de prime abord, avec ses trois arbres violines. Arbres sombres, aux branches dépouillées, quelque peu menaçants sous un ciel gris de Payne. Ciel gris lavé d'une touche de violet . L'écho de l'agitation de la Cité arrive jusque là : un ferry passe à l'arrière sur le canal de la Guidecca ,on distingue ses deux cheminées et le château arrière du transbordeur. Mais, le regard s'arrête, se focalise plus bas, au centre du tableau, autour d'un banc carmin qui accueille une silhouette féminine à l'opulente tignasse frisée et blonde. Le peintre nous présente cette femme au repos. Elle est assise, de dos, détendue. Jeune femme, toute en chevelure dorée, jambes couleur chair croisées haut et chaussées d'escarpins. A-t-elle un rendez vous? Est-elle réelle ? . . . Comme l'écrit J.P. Guicciardi dans le livre : "Henri LANDIER, Le peintre voyageur " éd. Valhermeil 2013, la visiteuse nous communique " le caractère vivant, animé, qui est celui de toutes les oeuvres vénitiennes de Landier " . En tout cas, c'est une note jeune, chaude, érotisée en mode majeure qui nous est transmise par la présence de cette passante. Note allègre, en accord avec la résonance de la couleur rose-thyrien " forte" du petit pont et du même rose-thyrien plus transparent ou lavé du rio. Note vif-rose qui domine et anime la composition en harmonie avec l'orangé doux de la colonne d'angle du pallazo jouxtant le pont. Contrepoint au grand édifice rougeâtre de l'université ainsi qu'à l'ombre violine du pont. Note rose, claire, dominante, qui s'allie à la blancheur lumineuse du palazzo aux tuiles rouges pour s'opposer, contrebalancer et adoucir la tension engendrée par les tons violacés du ciel et des arbres. Notes lumineuses roses et orangées dont les couleurs vibrent et chantent avec le carré d'herbes vert anglais. C'est le souffle, l'arrivée du Printemps ! " Une ville, un tableau . . . "  Anne Mériadec 2013