Dans Acteurs publics, Bernard Cazeneuve présente l'austérité budgétaire portée par le Gouvernement comme plus humaine que la démarche de RGPP du précédent gouvernement. La réduction de 7% du budget du ministère de l'écologie laisse très interrogateur face à cette déclaration.
L'ampleur des mesure de réduction budgétaire pour certains ministère est telle (il est vrai que cette réduction des dépenses est globalement nécessaire), que les conditions de sa mise en oeuvre son pire que la RGPP. Les 7% de réduction des dépenses du ministère de l'écologie interviennent après déjà plusieurs années d'effort budgétaire. L'impact sur les services peut faire craindre quant à la qualité du service rendu aux publics. Il est clair que le ministère ne sera pas en mesure de porter les grands investissements qui avaient été prévus dans le Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) qui a été remis en cause récemment.
Mais cette réduction cache une autre réalité : au-delà des efforts imposés dans le budget prévisionnel, ce ministère, comme d'autres, se voit passer un, deux, voire trois coups de rabot supplémentaires (n'en déplaise à Bernard Cazeneuve) en cours d'année. Ces réductions supplémentaires peuvent représenter là encore 2 à 5 % des budgets.
C'est dans ces conditions que l'aéroport Notre-Dame-des-Landes est jugé prioritaire par rapport à certaines lignes de TGV, dont celle du Grand-Est ou l'amélioration du sillon Paris-Lyon déjà saturé.