Magazine Société
le bon Obama nous a pressé à interdir le survol de l'espace aérien français et nous fâche avec la Bolivie
Publié le 04 juillet 2013 par Micheltabanou
Quelle est la nature de notre indépendance tant Bruxelles et Washington suppléent Paris dans le choix de nos politiques ? Les preuves d’allégeance tombent chaque jour, question problématique des retraites mises sous condition et
surtout avec l’épisode aéronautique entre la Bolivie et la France qui illustre à merveille notre capacité à obéir aux injonctions des
américains…
« C'était quasiment
comme un enlèvement de près de 13 heures", a déclaré le Président bolivien lors d'une conférence de presse à l'aéroport autrichien, pointant du doigt la France, l'Italie, le Portugal et l'Espagne
qui ont refusé à son avion le survol de leur territoire la veille. Il s'agit d'une "erreur historique", a-t-il lancé, d'une "provocation (...) envers la Bolivie et toute l'Amérique latine, c'est
une agression envers l'Amérique latine" de la part de "certains pays européens". "Je ne peux pas comprendre qu'ils disent et affirment me détenir, car j'emmenais Edward Snowden. Ce monsieur n'est
pas une valise ou une mouche que je peux mettre dans l'avion et emporter avec moi en Bolivie", a-t-il ajouté !
Les
autrichiens sont allés même jusqu’à inspecter l’avion présidentiel en vue d’y dénicher la cache d’un voyageur clandestin : Edward Snowden ! Une rumeur courait sur sa présence dans
l’avion et tout de go sans nos autorités sans vérification ont interdit le survol du territoire ! Les autorités boliviennes ont dénoncé un "mensonge" destiné selon elles à faire pression sur
La Paz. "Nous avons déterminé qu'il semblait y avoir une rumeur infondée sur la présence de M. Snowden à bord de l'avion", a déclaré le ministre bolivien des Affaires étrangères, David
Choquehuanca. "Nous ne savons qui a inventé ce mensonge." Son homologue de la Défense, Ruben Saavedra, a soupçonné le département d'État américain d'être derrière cette décision. "Nous avons des
soupçons sur le fait que ces pays ont été manipulés par une puissance étrangère, en l'occurrence les États-Unis, afin d'intimider l'État bolivien et le Président Evo Morales". Ce blocage à Vienne
de l'avion du président bolivien est "interprété comme un acte d'agression", a déclaré mercredi à Genève l'ambassadeur de la Bolivie auprès de l'ONU, Sacha Llorenti, selon lequel une "procédure"
a été engagée par son pays. "La vie du président, de sa délégation et de l'équipage de l'avion a été mise en danger", a déclaré le diplomate, ajoutant qu'il y avait eu "violation des règles du
droit international". "Nous avons d'ores et déjà mis en œuvre une procédure pour dénoncer ces faits devant le secrétaire général de l'ONU", a encore indiqué Sacha Llorenti.
La décision
française est une honte. Elle est un acte de soumission à la volonté des américains qui veulent récupérer puis juger celui qui a permis la révélation du programme secret américain de surveillance
des communications mondiales et qui permet la publication de nouvelles informations sur l’espionnage des communications de l’Union européenne ! La France est sous la pression de Joe Biden
qui agit sous consigne formelle de B. Obama.
Notre
attitude est indigne et notre image largement écornée sur le continent sud américain ! Nous manquons de courage et surtout d’à-propos sur cette question en n’ayant pas pris une initiative
courageuse sur le plan humanitaire et de la défense des droits de l’homme ! Au contraire nous avons terni notre image. Nous avons gagné dans cette affaire le renvoi de notre ambassadeur et
la rancœur des boliviens. Mais qu’est-ce qu’un bolivien, qu’est-ce qu’un président bolivien au regard de ce qui nous lie ( c’est bien le terme ) aux Etats-Unis ? Nada !