• Marine Le Pen a perdu son immunité parlementaire.
Le Parlement européen a décidé ce mardi de retirer l’immunité dont bénéficiait jusqu'à présent la présidente du Front National. Cette décision fait suite aux propos de madame Le Pen datant de 2010 et qui assimilait les prières de rues à l’occupation nazie en France, durant la seconde guerre mondiale. Propos qu’elle a réitérés plusieurs fois par la suite. " Mes amis musulmans ne savent-ils pas accepter un compliment ? Qu’ils sachent en tous cas que pour moi, c’en était un !» s’est exclamée la leader frontiste, avant de préciser sa pensée aussi claire qu’ambiguë : « Pour moi, le travail réalisé par nos voisins allemands sur notre sol a été salutaire mais incomplet, car sinon comment expliquer la virulence du complot judéo-islamo-maçonnique dont je suis la victime aujourd’hui ? " Rillettes Marine Le Pen : nous n’avons pas les mêmes valeurs !
• Une ministre qu’on ne mène pas en bateau.
Il n’a pas fallu longtemps à Delphine Batho pour réagir : l’ex-ministre de l’écologie du gouvernement Ayrault, licenciée mardi pour avoir qualifié de « mauvais » le budget 2014, vient en effet de faire savoir par l’intermédiaire de son avocat qu’elle allait poursuivre le chef de l’état pour licenciement abusif. Convoquée quelques heures après ses critiques par un simple tweet venant de Matignon, madame la ministre, visiblement très choquée, a tenu à expliquer pourquoi elle avait décidé de saisir les prud'hommes : " Suis-je virée parce que j’ai qualifié de mauvais ce que d’autres ministres ont qualifié de très mauvais ou même catastrophique ? J’étais sur RTL, j’ai parlé, il y avait un micro, je ne pouvais pas savoir qu’il était branché ! ". Toujours est-il que le droit social en la matière est formel : un licenciement pour divergences de vues (article L.182.45.145… du code du travail) n’est en aucun cas une faute grave et aurait donc dû permettre à Delphine Batho d’effectuer son préavis dans les meilleures conditions. On notera au passage que pour un gouvernement qui se veut exemplaire, surtout pour ce qui est de la lutte contre le chômage, augmenter ne serait-ce que d’une personne le nombre des demandeurs d’emplois est contradictoire. • La cohésion gouvernementale toujours inébranlable.
Formidable, admirable, énorme, magnifique ! Les superlatifs ne manquent pas parmi les membres du gouvernement pour qualifier le budget 2014. " Je n’ai jamais vu un budget aussi merveilleux depuis ma naissance " a tenu à déclarer Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères, qui s’était invité spontanément à la matinale de RTL dès mercredi matin. Pour sa part, l’actuelle garde des Sceaux Christiane Taubira, a estimé que son ministère avait enfin droit à un budget parfaitement équilibré puisque les victimes et les coupables étaient traités sur un pied d’égalité. Seule fausse note dans ce flot de louanges : Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif (à prendre au premier ou au second degré) a déclaré qu’il continuait à envisager de démissionner si personne ne venait lui expliquer en quoi consistait son travail. • Un brevet des collèges trop difficile.
L'Association des professeurs d'histoire et de géographie a publié samedi dernier une lettre ouverte afin de dénoncer des épreuves d'histoire-géographie-éducation civique jugées beaucoup trop difficiles. Parmi les questions posées, certaines font polémique (Expliquez pourquoi l’histoire est plus importante que les mathématiques, ou encore Pourriez-vous arrêter d’essayer de copier sur votre voisin ?) alors que d’autres sont carrément hors sujet (Histoire de France : connaissez-vous la date de la révolution de la terre autour du soleil).
Seule question qui a été jugée acceptable pour des élèves âgés pour la plupart de 14 ou 15 ans : Recopiez 100000 fois la phrase : Je ne dois pas oublier, sauf si j’y pense. • Scandale au Tour de France.
Pour la première fois dans toute l’histoire de la grande boucle, c’est le chronomètre de l’épreuve du contre-la-montre par équipes qui a été contrôlé positif à l’EPO. Selon l’ancien champion Lance Armstrong, cela n’a rien d’étonnant : " Vous croyez vraiment qu’on peut faire du 140km/h de moyenne en pédalant sur un vélo ? La vitesse, c’est la distance divisée par la durée, alors il faut bien tricher avec l’un ou l’autre. " Pour le directeur du tour de France, Lance décrit des pratiques totalement révolues car aujourd’hui tous les chronomètres officiels doivent faire une déclaration sur l’honneur avant de débuter l’épreuve. Stéphane Halimi. *Parce que se tenir au courant de l'actualité c'est bien, mais en rire c'est mieux, retrouvez dorénavant la chronique satirique de Stéphane Halimi, tous les jeudis. Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants n'est donc pas fortuite, seulement décapée par ce rédacteur loufoque et décalé. Retrouvez aussi "Le panier du dimanche"