Philippe Martin, le tout nouveau ministre de l'environnement, venait de rendre en juin un rapport au Premier ministre sur la gestion de l’eau en agriculture. Président du Conseil Général du Gers, département lourdement impacté par la culture du maïs, grand consommateur d'eau a porté dans ses conclusions la promotion de nouveaux bassins de rétention et le développement de l’irrigation tout en oubliant la question climatique!
Ce rapport ainsi rédigé donne la parfaite image de l'affaiblissement des règles de la gestion quantitative en agriculture. Il est à noter qu'est en grande partie absente de ce rapport la nécessaire analyse des alternatives agricoles!
Par ailleurs les préconisations ne sont pas en cohérence avec les objectifs du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique qui préconise la diminution de 20% des prélèvements d’eau pour tous les usages d’ici 2020, ce qui figurait expressément dans la commande de ce rapport par le Premier Ministre! Les champs de maïs obligent! Et autre lacune, de poids celle-ci, jamais la liaison entre gestion quantitative et pollution de l’eau par les phytosanitaires et les nitrates n’est évoquée. La France est sous le coup d’une condamnation sévère par la Cour de Justice Européenne sur ce point très précis. Attendons donc!