L’événement était rythmé par 6 tables rondes animées par les journalistes de Cleantech Republic, le magazine Internet français des éco-innovations, sur des thématiques caractéristiques du tissu économique local telles que la chimie durable, la mobilité durable, les éco-matériaux, le financement des éco-entreprises, le bâtiment durable et la qualité de l’eau. Un espace « forum » avec la présence des acteurs régionaux de l’innovation, du financement de la recherche et du transfert de technologies facilitait les échanges sur les thématiques d’avenir. Le plateau Web TV de l’espace forum donnait ainsi l’occasion aux éco-entrepreneurs et aux dirigeants de startup du domaine cleantech de faire connaître leurs activités.
JOURNEE DES ECO-TECHNOLOGIES D'ALSACE : ILS ONT DIT !
Monique JUNG – Vice-présidente du Conseil régional d’Alsace :
«Bienvenue dans la Maison de la Région Alsace pour cette première grande Journée des éco-technologies. Vous savez qu’aujourd’hui les éco-technologies sont un grand marché en émergence et en développement sur l’ensemble du territoire national. Ce secteur des éco-technologies représente en France en 2010, le deuxième marché européen, globalement en Europe et le quatrième marché mondial. Cela représente également un peu plus de 450 000 emplois qui génèrent près de 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Soit près de 2% de la production mondiale qui sont générés par le secteur des éco-technologies. A l’horizon 2020, certaines projections estiment que le nombre d’emplois dans le secteur des éco-technologies pourrait augmenter de 270 000 personnes pour arriver à 760 000 emplois sur sa globalité. Un rapport international récent montrait que les nouvelles technologies de rupture allaient amener à changer l’économie mondiale des éco-technologies : on peut citer notamment, le stockage de l’énergie, les énergies renouvelables, les véhicules autonomes et les matériaux avancés." "Le Gouvernement, de son côté a annoncé son souhait d’améliorer la connaissance du secteur, en renforçant les indicateurs de suivi dont on a bien besoin, en mettant en place un Baromètre des 40 entreprises leaders du secteur, tant du point de vue des investissements que du point de vue de leurs créations d’emplois, de leurs efforts en matière de recherche et développement. Dans la continuité de ces chiffres et dans le droit fil des orientations nationales, l’Alsace a bien compris que ce secteur des éco-technologies représente un puissant vecteur de développement économique D’autre part en Région, nous avons 500 entreprises dans le secteur des éco-technologies, dans des pôles de compétitivité qui travaillent dans des secteurs connexes : véhicule du futur, les fibres avec le Pôle Fibres, le Pôle Alsace Energivie bien entendu et Hydreos Alsace Lorraine." "Notre volonté est de faire fructifier tout cela, d’inciter les collaborations entre les chercheurs, les laboratoires et les entreprises, pour que nous puissions renforcer l’innovation, encourager les coopérations avec ce qui est déjà articulé au niveau national faire évoluer également les offres de formation en fonction de ces nouveaux marchés, de les faire connaître au-delà de notre territoire régional. Nous soutenons à travers différents outils ces activités économiques. Nous avons lancé Node, (Nouvelles Opportunités de Développement des Eco-technologies), un programme qui vise à soutenir l’ensemble la filière, qui est porté par la Région et par l’Etat, à travers les actions de la Direccte. Ces objectifs de NODE, sont pluriels : la connaissance du potentiel régional des éco-technologies, le soutien au développement des ces nouvelles activités, accroître la visibilité, renforcer l’attractivité. Ce réseau d’éco-entreprises regroupe actuellement une centaine de membres pour favoriser les acteurs de la filière et les accompagner dans leur développement économique, les mises en réseau des acteurs de la filière, le développement de la recherche et du transfert de technologies, l’accompagnement des éco-entreprises dans le secteur international et les anticipations du marché." On a déjà mis en place un certain nombre d’outils financiers pour favoriser le développement de ces éco-entreprises.Nous avons notamment lancé en 2009 un appel à projets auprès de ces éco-entreprises qui est toujours ouvert aujourd'hui. Notre objectif à travers cet appel à projets est d'aider les éco-entreprises à investir. On a un soutien particulier vers les embauches avec des taux particulièrement modifiés. Il y a un programme pour des accompagnements à l'Export qui sont particulièrement ciblés dans les éco-activités. Nous avons gros programme de formation la dessus et bien sûr une action au travers des financements des Pôles de compétitivité.
En Alsace, nous avons un potentiel extrêmement important, de nombreuses entreprises et de nombreux laboratoires, avec cette volonté, au niveau de la Région Alsace, de faire émerger, d'accompagner et de profiter de l'ensemble de ces gisements, qui sont aujourd'hui dans une thématique stratégique, à l'orée de la mise en oeuvre de ce développement des énergies renouvelables. "...
Jacques GARAU – Secrétaire Général pour les Affaires régionales et Economiques- DIRECCTE Alscace
"Un petit mot pour vous rappeler l'action de l'Etat dans ce domaine. La filière est stratégique bien sûr en Alsace, et elle est parmi les 6 filières qui ont été mises en avant, par le Préfet de Région, lorsque nous avons fait les Etats Généraux de l'Industrie en 2009.
Suite à ces décisions, la Direccte Alsace, a lancé en 2012, une analyse sectorielle approfondie sur les éco-technologies en Alsace, de manière à mieux cerner les enjeux, les potentiels d'activités et à fournir bien entendu, des éléments pour le Programme NODE, que nous développons ensemble au profit de la filière.
Ce programme Node qui s'est déployé depuis janvier 2011, comporte une vingtaine d'actions transversales, et je citerai parmi celles-ci, le Guide des aides aux entreprises, une cartographie qui est interactive, la création d'un site Internet et bien sûr la Journée qui nous réunit aujourd'hui.
Depuis 2009, 1,7 millions d'euros ont été engagés par l'Etat, pour le développement de la filière.
Ce Programme Node, prend sa place dans le Comité Stratégique de filières -éco-technologiques. On prend en compte bien sûr, les spécificités alsaciennes dans ce Comité de filières et nous avons aussi 5 plateformes sectorielles, qui ont été créées sur les axes phare de notre action.
Récemment, la Communauté Urbaine de Strasbourg et Mulhouse agglomération ont rejoint le Comité Stratégique de filières.
Ce programme bien sûr continue, et on a eu une première phase de Node 2013. Il y aura une évaluation en 2014. Et pour la période 2014/2020, cette seconde phase ,sera une phase dynamique sur la Région , afin d'aider les startups éco-technologiques et d'avoir sur le territoire une croissance autour de cette thématique. Je dois dire aussi, que ceci est également présent, dans le cadre de nos relations transfrontalières, puisqu'au sein de la Commission du Rhin Supérieur , il y a l'initiative Trion, inititaive qui a pour vocation de s'inscrire dans le plan technologique de ce territoire, qui regroupe un peu plus de 6 millions d'habitants."...
Jacques BIGOT - Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg
"Nous vivons tous une période, nous le savons, une crise sociétale, une crise économique, une crise écologique. Face à la crise, on a deux solutions : soit on est déprimé et on se dit "c'est une catastrophe", soit on se dit "essayons de changer de modèle et disons nous que ce sont peut être des opportunités". Depuis décembre dernier nous sommes associés avec l'Etat, la Région au Comité Stratégique. La Communauté Urbaine développe énormément ses réflexions autour des éco-technologies comme la Communauté d'agglomération de Mulhouse avec qui nous y travaillons, notamment dans le cadre de notre Pôle Métropolitain.
Le but premier d'une collectivité, d'une agglomération, c'est de travailler au développement de son environnement, l'aménagement de son territoire et que naturellement aujourd'hui on ne peut plus penser les villes de demain, sans penser à des Smart et collective cities des Smart et Green Cities.
C'est dans ces logiques là, que nous sommes amenés à inscrire, toute une série d'actions, qui ne pourront se développer, sans un monde de l'économie capable d'apporter des réponses à ces attentes.
Les questions, ce sont celles de la transition énergétique : comment on fait demain pour développer des énergies renouvelables, comment on fait pour travailler plus localement sur le développement de ces énergies, comment on travaille sur le Mix énergétique, comment valoriser et traiter les déchets... Voilà autant d'opportunités, de développer des énergies nouvelles.
Et également dans d'autres domaines : la Communauté urbaine de Strasbourg, a été pionnière, vous le savez, depuis 20 ans, dans le développement d'autres modes de déplacement. Et ces autres modes de déplacement, nécessitent en permanence des réflexions, sur l'amélioration des systèmes. Voilà des opportunités supplémentaires qui se rajoutent.
Et puis, il y a également l'Economie verte et vous avez dans votre dossier, cette Carte de l'Economie Verte, qui vous permet de découvrir que plein de choses se passent à Strasbourg. Dont nous ne sommes pas forcément les maîtres, mais nous devons faire en sorte, que ces terrains soient possibles et que le terreau soit là.
Et nous avons une chance exceptionnelle à Strasbourg, celle d'avoir une Université avec des chercheurs, avec des gens qui sont prêts à transformer notre savoir-faire, dans le domaine économique...
Merci à vous, de consacrer cette journée, à faire en sorte que demain, l'économie verte soit une vraie opportunité pour notre Région." ...
Claude LIVERNAUX – Directeur Régional ADEME Alsace
"L'ADEME est associée à cette opération et sachez, que nous en sommes très heureux.
Le contexte finalement de cette journée d'aujourdh'ui, il faut aller le chercher déjà, dans le Grenelle de l'Environnement, puisque le Grenelle de l'Environnement, affiche la promotion des éco-entreprises qui doit s'appuyer notamment, sur les éco-technologies. C'est un vrai sujet qui a été affiché à ce moment là.
Et puis, il y a plus récemment le Schéma Régiona,l qui lui fait aussi référence aux éco-technologies, en considérant quelles vont aider les entreprises, à atteindre ces objectifs relativement ambitieux que nous nous sommés fixés régionalement. Pour atteindre à la fois ces économies d'énergie qui sont affichées et puis auss,i la réduction des gaz à effet de serre. Voilà donc le contexte dans lequel nous travaillons.
Le rôle de l'Ademe dans ce dispositif, c'est tout d'abord un soutien aux éco-technologies par la recherche. L'Ademe a lancé de nombreux appels à projets (une vingtaine), dans toute une série de domaines : énergie et production durable et climat, consommation durable et déchets, impacts sanitaires et environnementaux, villes et territoires durables...), et ceci, dans le cadre du Programme d'Investissements d'Avenir, mais aussi aux travers des programmes de recherche, que l'Ademe porte en propre.
Parmi ces appels à projets, je voudrais mettre l'accent sur l'un d'entre eux qui s'appelle " Projets d'Eco-Industries", qui est porté par le Ministère de l'Industrie, l'Ademe et Oseo.
Nous sommes aujourd'hui sur sa 5ème édition. Cet appel à projets devrait sortir cette année et son objectif, est de soutenir des projets innovants de développement expérimental et d'innovation, notamment portés par des PME. Ces projets portent sur les éco-technologies, notamment dans le domaine de la prévention, de la mesure, et de la lutte relative aux pollutions locales. On est là sur du soutien à la recherche appliquée...
Autre action que l'Ademe soutient et qui est encore peu connue : c'est le soutien aux études de marchés (soutien de 50 à 70% en fonction de la taille de l'entreprise, sur les études de marchés). C'est un dispositif qui est assez peu utilisé et je profite de cette occasion, pour en faire la promotion...
Dernier dispositif que j'aimerais évoquer : c'est ma mise en place d'un système de vérification des performances d'éco-technologies innovantes. L'idée, c'est d'amener la vérification par une tierce partie, des éco-technologies innovantes, dans le cadre d'un processus formalisé ; afin de fournir des données crédibles et performantes, réduire le risque pour les financeurs, faciliter l'accès au marché, rassurer les premiers acheteurs, faciliter l'adoption d'innovation. Donc ce processus formalisé, on l'accompagne notamment dans le cadre de cet appel à projets...
Et puis, dernier petit point pour terminer, ce sont les 6 tables rondes auxquelles vous allez participer aujourd'hui, tables rondes qui reprennent en fait les plateformes de Node...
Nous espérons que cette journée fera des petits." ...
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