En 1980, dans une interview accordée au Monde, Pierre Michelot déclarait : « J’aimerais dire un mot de Souillac, l’un des plus petits mais aussi des plus sympathiques. Et d’abord de la gentillesse de l’accueil. Cela pouvait paraître présomptueux, voici quelques années de faire cet effort-là, dans une ville de quelques quatre mille habitants. Mais ça a marché. »Qu’en disent aujourd’hui les musiciens qui feront la 38e édition ?
Rémi Leclerc – Abdu Salim Sextet - « Ce festival est le point de départ de mon paysage musical. […] Rien ne pouvait déroger à la fascination mais surtout le plaisir de ces sensations nouvelles. La programmation a toujours été de très grande qualité, ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres festivals […] Intégrité ne rime pas avec exclusivité ou cloisonnement ! Le festival est d’ailleurs très éclectique. […] Ce festival a été pour moi de la dynamite ! »Bob Neal – Ad Hoc Trio - « Le festival de jazz de Souillac c’est un monument pour moi, un monument musical, qui m’a ouvert énormément de différentes voies que je ne connaissais absolument pas. Ça fait 25 ans que je le fréquente. Être sur la même affiche que Renaud Garcia-Fons, c’est une fierté. Je suis très fier.»Sébastien Necca – Seb Necca Quartet - « On est super contents. Parce que des festivals qui commencent à être connus et reconnus, ils ne sont pas nombreux à faire confiance à des formations et des musiciens comme nous qui ne sont pas hyper connus, qui n’ont pas de label, qui ne sont pas avec des tourneurs. Du coup c’est une chance de venir sur des événements comme celui-ci. »Cédric Le Feur – Guillaume Foissac - AFJ Quartet - « Le festival de Souillac c’est un très beau festival. Il y a une très belle affiche. Maintenant c’est un événement qu’on attend avec impatience. Moi personnellement, j’y associe le soleil (je croise les doigts), une bonne ambiance, un beau paysage, un très bel événement et un très beau festival. »Marie Estrade – Blue Mary Swing - « J’ai une image de plein de gens de bonne volonté qui sont amoureux de la même chose, c’est-à-dire du jazz, et qui ont réussi dans un tout petit bled à faire un truc qui monte. Bien sûr c’est pas Marciac mais vous faites venir de supers têtes d’affiche. Apparemment c’est une belle ambiance, les gens s’entendent bien. C’est une récompense de pouvoir participer à des choses comme ça. Je suis fière. Quand on me demande où vous vous jouer cet été, je dis au festival de Souillac, bien sûr. »Émile Parisien - Daniel Humair Sweat & Sour - « Je trouve le cadre magnifique, très fort Il y a une âme et c’est très important. Ça agit certainement sur la musique, on se sent bien, on sent que les vibrations sont fortes. Je suis assez sensible aux lieux. C’est une rencontre avec un lieu aussi et après vous rencontrez un public. Tout ça crée une alchimie pour un concert. Je suis très très fier et je suis ravi, étant lotois, de venir jouer à Souillac.»Renaud Garcia-Fons - Renaud Garcia-Fons Solo - A propos du cadre du concert, devant l’abbaye romane à coupoles byzantines : « Je pense qu’un lieu émet des vibrations auxquelles un musicien est sensible et ça se traduit par l’interprétation des pièces écrites et aussi par l’aspect improvisé. Le son d’un lieu aussi. Les murs, les pierres dégagent quelque chose, je ne saurais pas vous dire quoi, mais c’est quelque chose qu’on ressent oui. »Roberto Fonseca – Roberto Fonseca Sextet « Yo » - « Parfois, les lieux influencent beaucoup la manière de jouer, et il est évident que ce lieu nous fera ressentir des choses très belles. »
Daniel Humair – Sweat & Sour - « Pour nous c’est toujours une fête de venir à Souillac. C’est un festival où on aime les musiciens, pas un festival pour l’argent, c’est un festival pour la musique. On a envie de venir et on a envie de donner un maximum. En plus, j’adore la ville, elle a une vraie atmosphère. » Les entretiens seront publiés sur ce blog très rapidement.
Marie-Françoise