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Quatrième challenge de l'atelier d'écriture créative

Publié le 03 juillet 2013 par Vanessa Lekpa @VanessaLekpa

Lettre d'amour ....


Aujourd'hui pou rm'amuser j'ai eu envie de participer au Challenge littéraire organisé par Caroline du blog Parisianshoegal.
Le principe est simple : Un thème, des trucs imposés, un jury, une sélection... puis une gagnante. 
Le jury se compose d'une journaliste culturelle , d'un écrivain publié , d'une éditrice et d'un critique littéraire.
Les contraintes du mois de juillet :
Ce mois ci la forme imposée est celle de la lettre. 
le thème : la lettre d'amour enflammée (pudique , délicate ou passionnée et torride...) ou la lettre de rupture assassine et cruelle.
Autre contrainte : l'époque . Nous devons choisir comme cadre à cette lettre une époque se situant entre les années folles (1920-1930) et les années 70. 
Pour toutes les explications c'est par ici

Quatrième challenge de l'atelier d'écriture créative
Etant d'humeur amoureuse, la lettre d'amour enflammée m'a tout de suite attirée. J'ai eu envie de me lancer dans de belles phrases romantiques.  Mais c'était sans compter mon envie de jouer, de composer, d'entrer dans la vie de personnages et j'ai donc imaginé une autre situation.
A son réveil une femme découvre le mot de rupture de son amant. Elle décide de lui écrire. J'ai donc imaginée la lettre d'amour passionnée mais retenu et raisonné qu'elle pourrait lui envoyer. 
J'ai voulu se faire croiser lettre d'amour et  lettre de rupture , mots masculins ultra court et longue lettre féminine. Et ce qui m'a plus de raconter c'est l'absence car la lettre s'écrit quand l'autre n'ets pas là .
J'ai situé cette histoire en 1929... lors du krash boursier. 
Quatrième challenge de l'atelier d'écriture créative
♥ 
Hier encore nous nous aimions, hier encore nous dansions. Dans ma robe à sequin, j’étais la plus belle.  Des paillettes sur ma peau, de la sueur sur la tienne, nos deux corps pleins de vie s’enivraient de fox trot et de charleston. Dans ce salon nous étions les amants amoureux et j’aimais ça.   Mais ce matin,  un mot. Une lettre. Des phrases  de toi lâchées sur du papier et déposées sur l’oreiller : « Je ne peu plus continuer. C’est fini. » Ces mots courts je les attendais depuis longtemps. Ce ne fut pas une surprise juste un choc.  Un brutal retour à la réalité. Une sentence presqu’inévitable et que toutes les danses du monde ne pouvaient esquiver. Aujourd’hui nous devions aller voir «  journal d’une fille perdue » , un film pas drôle, pas gai. L’histoire d’une fille brisée par les hommes même par ceux qui l’aiment. Mais ce matin c’est moi qui suis brisée. J’ai sangloté, crié, hurlé. Je t’ai maudit. Jai frappé  et cogné jusqu’à me faire saigner les mains et me casser deux doigts. J’ai regardé mon sang couler. J’ai regardé mon cœur se briser. Maintenant J’écris. J’écris avec mes doigts cassés. J’écris car tu n’es pas là, plus là. Un « plus là » qui ne sera pas temporaire.  Un « plus là » qui sonne le glas de notre histoire, de nos baisers, de nos étreintes, de nos fous rires. Je déteste ton coup de sabre dans notre histoire, tes mots tranchants et secs, ta façon de disparaitre pour toujours. Je t’en veux de me laisser là, errante au milieu de nos souvenirs, de m’abandonner à la vie et de quitter la mienne. Tu es de ces hommes qui ne se retournent pas. Une fois le seuil franchi, la porte close, le passé disparait. Cet au revoir, ces mots crachés sur le papier est le dernier signe que  j’aurai de toi. Je t’en veux.  Tu m’as hurlé ton amour, ton si grand amour, cet amour incroyable, sans bornes, sans limites, irréel presque magique. Tu m’as crié tes mots d’amours, ta passion, ton envie, tes désirs afin que j’y crois et te fasse confiance. T as juré, promis et pourtant un an après, tout est fini.  Aujourd’hui ton amour semble n’avoir été qu’une flamme capricieuse, un de ces feux follets des marais qui ne durent qu’un instant.  Tu m’as promis une flamme éternelle et puissante, tu t’es vanté mais aujourd’hui à bout de souffle tu t’enfuis. Tu en as eu marre d’attendre, de m’attendre. Mes baisers et mon amour n’ont pas réussi à te garder au près de moi plus longtemps  et je n’ai pas réussi à briser mes chaînes à temps pour te rejoindre et vivre notre amour au grand jour. Cette clandestinité, nos rencontres éphémères ont eu raison de nous. Je sais que tu ne supportais plus ces lieux de débauches pour nos rendez vous et que tu t’étais lassé de ces speakeasies malfamés et que même le Chumley’s à Greenwich village avait perdu de son charme à tes yeux. Tu me voulais pour femme. Tu me voulais pour toi seul. Tu voulais une bague à mon doigt et des enfants qui serraient les tiens. Tu ne voulais plus me partager. Tu ne voulais plus qu’un autre homme partage mon lit le soir et m’entretienne. Tu voulais que les vêtements que je porte soient ceux que tu m’avais offert, que les bijoux à mon cou soient tes cadeaux, que mes bas tombent pour toi seul. Et tout ça je le voulais aussi. Ton mot glacial de ce matin à mis fin à tous mes espoirs et pour moi il n’y aura pas de fin heureuse.  Sur l’oreiller ou allongé dans l’herbe tu m’as fait de nombreuses  confidences et maintenant je te connais. Je sais que tu vas quitter la ville ; que tu n’as pas le choix comme tu aimes à répéter et qu’i l t’es impossible d’agir autrement. A New York tout te rappellera notre histoire, notre amour, nos caresses, mon parfum, ma voix … Fuir sera donc ta solution. M’oublier ton salut.  Peut-être qu’à l’heure où je t’écris tu as déjà embarqué à bord du Transatlantique en route pour la France, ce pays qui nous a tant fait fantasmer  et où nous rêvions de nous rendre ? Peut-être regardes-tu déjà les jambes d’une autre danseuse ? Tu tournes si facilement la page ! Demain, je sais, qu’à l’aide d’une volonté de fer tu effaceras jusqu’au moindre détail de mon existence et de notre amour et  qu’entre les cuisses d’une autre femme, tu t’épuiseras de plaisir jusqu’à oublier mon nom.  Je vais disparaitre remplacée par une autre passion, une autre obsession, un autre corps, un autre amour et toutes nos promesses d’enfants amoureux ne seront alors plus  que bruits dans le vent. Ton amour sera mort et tu seras libre. Aujourd’hui avec mes doigts cassés, Je jette cette bouteille à la mer. J’espère qu’un jour elle  atteindra  une côte française et que tu t’y trouveras. Tu l’as verra échoué sur la plage  et tu l’ouvriras et peut- être qu’un vent new yorkais rafraichira alors ton cœur et ta mémoire et que tout ce temps passé à tenter de m’oublier n’aura pas eu raison  de nous.  J’espère que l’envie de me revoir apparaitra et que sans passions, sans jalousie, sans possessivité, sans rancunes, sans haine, sans rancœurs juste avec amour tu entreras de nouveau dans ma vie m’acceptant comme je suis  ni plus ni moins  et qu’à nouveau l’on s’aimera. Mon cœur bat, Mon cœur t’aime toujours
Pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'à la fin, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.
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