L’avenue Jean Béranger barrée pour la journée et le marché battant son plein le matin, les automobilistes tournaient dans le quartier comme des âmes en peine, qui cherchant sa route, qui voulant trouver une place pour garer son carrosse. Mais nous étions dimanche, le soleil était au rendez-vous et un petit air de vacances timide insufflait dans l’air une décontraction bon enfant qui se reflétait dans les sourires des gens.
L’avenue condamnée l’était pour la bonne cause, la ville organisait sa brocante annuelle. De part et d’autre de la longue artère, les particuliers avaient monté leurs campements faits de tables pliantes ou de tréteaux débordants d’articles variés offerts en pâture à la convoitise de la foule venue en nombre. Avec les années j’ai vu évoluer le type de marchandises mises en vente. La manifestation s’appelle brocante depuis ses origines mais elle devient de plus en plus, ce que je nommerais une foire à la farfouille ! Les petits meubles, objets d’art simples et vaisselles anciennes n’ont plus qu’une place congrue sur les étals, désormais les vêtements s’étalent partout, sur des portants ou dans des cartons, en tas sur des couvertures à même le sol, devenu temple de la fripe. Au mieux on se croirait chez Tati, au pire sur les trottoirs alentours des Puces de Clignancourt.
Il n’empêche que chaque année je ne peux m’empêcher d’aller jeter un œil à ce grand déballage. Sac à dos et monnaie en petites coupures, je survole les stands du regard, à la recherche de livres ou de disques qui puissent m’intéresser. Là aussi le choix se restreint. Certes la quantité est toujours là mais la qualité peine à suivre. Selon mes critères. Pour la musique je fais toujours chou blanc et si je m’attarde parfois à fouiner dans un carton de CD en vrac, c’est plus pour le plaisir physique de manier les boitiers que dans le vain espoir de dénicher une affaire. Pour les livres, c’est un peu pareil mais là je sais que quelque soit l’offre générale, je trouverai toujours un bouquin à ramener chez moi. Ce dimanche n’a pas dérogé à la règle. D’ailleurs je n’imagine même pas venir fouiller dans ces bric-à-brac sans rapporter quelque chose. Deux bouquins de poche contre une pièce d’un euro, un maigre butin, surtout symbolique mais qui me donne la sensation d’avoir pleinement participé à l’événement communal.
L’avenue Jean Béranger barrée pour la journée et le marché battant son plein le matin, les automobilistes tournaient dans le quartier comme des âmes en peine, qui cherchant sa route, qui voulant trouver une place pour garer son carrosse. Mais nous étions dimanche, le soleil était au rendez-vous et un petit air de vacances timide insufflait dans l’air une décontraction bon enfant qui se reflétait dans les sourires des gens.
L’avenue condamnée l’était pour la bonne cause, la ville organisait sa brocante annuelle. De part et d’autre de la longue artère, les particuliers avaient monté leurs campements faits de tables pliantes ou de tréteaux débordants d’articles variés offerts en pâture à la convoitise de la foule venue en nombre. Avec les années j’ai vu évoluer le type de marchandises mises en vente. La manifestation s’appelle brocante depuis ses origines mais elle devient de plus en plus, ce que je nommerais une foire à la farfouille ! Les petits meubles, objets d’art simples et vaisselles anciennes n’ont plus qu’une place congrue sur les étals, désormais les vêtements s’étalent partout, sur des portants ou dans des cartons, en tas sur des couvertures à même le sol, devenu temple de la fripe. Au mieux on se croirait chez Tati, au pire sur les trottoirs alentours des Puces de Clignancourt.
Il n’empêche que chaque année je ne peux m’empêcher d’aller jeter un œil à ce grand déballage. Sac à dos et monnaie en petites coupures, je survole les stands du regard, à la recherche de livres ou de disques qui puissent m’intéresser. Là aussi le choix se restreint. Certes la quantité est toujours là mais la qualité peine à suivre. Selon mes critères. Pour la musique je fais toujours chou blanc et si je m’attarde parfois à fouiner dans un carton de CD en vrac, c’est plus pour le plaisir physique de manier les boitiers que dans le vain espoir de dénicher une affaire. Pour les livres, c’est un peu pareil mais là je sais que quelque soit l’offre générale, je trouverai toujours un bouquin à ramener chez moi. Ce dimanche n’a pas dérogé à la règle. D’ailleurs je n’imagine même pas venir fouiller dans ces bric-à-brac sans rapporter quelque chose. Deux bouquins de poche contre une pièce d’un euro, un maigre butin, surtout symbolique mais qui me donne la sensation d’avoir pleinement participé à l’événement communal.