Comme vous le savez parce que j’aime me plaindre quand je suis malade, je me suis enrhumée.
Et vu que je suis enrhumée, je me mouche, mouche et re-mouche.
Mon nez est une trompette. Enfin que dis-je une trompette, c’est une fanfare composée d’au moins une quarantaine de personnes que je trimballe toute la journée avec moi.
Donc la semaine dernière au bureau, j’ai usé moults mouchoirs ainsi que les oreilles de mes collègues, fatigués de m’entendre trompetter. Mes stagiaires pleines de compassion, me parlent du baume du tigre. Elles en ont utilisé souvent et c’est miracle pour leur coup de froid, leurs maux de tête et j’en passe. Une petite pincée au niveau des sinus et hop je serais toute décongestionnée. Mais bien sûr, qu’elles ont raison me dis-je, un peu de baume et hop je pourrais enfin respirer.
En rentrant, je passe à la pharmacie. Je demande le produit. Le pharmacien me fait remarquer qu’il ne lui reste que le rouge (le plus fort). Pas de soucis, je le prends.
Je rentre, je mets mon pyjama, je mange, je me mets sur mon canap et comate un peu. Je vaque à mes occupations, je me mouche encore et encore. Puis je me souviens que j’ai ce fameux baume à essayer. Je le prends, je lis la notice. J’ouvre le pot et en applique un chouia sur un coin de ma peau histoire de voir si réaction il y a.
Non rien.
Alors j’en applique un peu entre mes sourcils. Un peu fort, mais pas désagréable. Je masse. Puis sur la gorge, parce que j’ai mal. Après plusieurs minutes, je respire mieux, j’ai moins mal. Ensuite je n’y prête plus attention, mais avant d’aller dormir je me dis que ça me ferait pas de mal d’en remettre un peu, histoire de ne pas être emmerdée par mes PROPRES ronflements la nuit. Alors hop rebelote entre les sourcils, ça fait du bien alors j’en mets aussi sur le nez. Je frotte masse. Je l’ai fait peut-être un peu trop vigoureusement parce qu’au bout de quelques minutes, ça picote au niveau du nez, d’ailleurs ça commence même par chauffer. Putain de merde que je me dis, j’y suis allée trop fort.
J’essuie mon nez.
Allant me coucher, je ne déroge pas à la sacro-sainte séance de brossage de dents. C’est en me pointant devant la glace de la salle de bains que je les ai vues. Les deux sillons très foncées sur mon nez. Bien parallèles et bien VOYANTES, les deux lignes. Je me dis que ça doit être du chocolat.
Je passe les doigts dessus.
Nan, c’est pas du chocolat.
Après avoir touché mon nez une nouvelle fois et sorti un "noooooon" désespéré et surpris, je comprends que ce sont deux croûtes qui se sont formées suite à l’échauffement sur ma peau. Et je comprends aussi rapidement qu’un peu de maquillage ne cachera pas grand chose de ces grandes traces.
Du coup, je me suis dit que c’était pas grave, qu’une prochaine fois je devrais faire plus attention et que ça ne se verrait pas trop.
Enfin bon, j’ai relativisé 5 minutes hein, parce que juste après je me suis badigeonnée de biafine. D’ailleurs j’ai fait ça tout le weekend.
Moui et pour le titre de l’article me direz-vous, eh bien je me suis contentée de reprendre les mots d’une collègue vue lundi et auprès de qui je m’enquérais de savoir si oui ou non on les voyait mes FUCKING traces. Elle me répondit : "c’est marrant parce qu’on aurait dit une piste d’avion".
Voilà.
On a eu un bon fou-rire