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Être

Publié le 03 juillet 2013 par Pimprenelle2

Et puis ce soir, assise, toute petite dans l’immensité d’une salle de spectacle j’ai levé les yeux, et me suis découverte entourée d’une foule d’intellos, d’intellos par milliers, d’intellos marseillais (non ceci n’est pas un oxymore …), des sympas, des pédants, des amusants, des affligeants, des élégants, des originaux.

Et je me suis demandé qu’est-ce que je fais là moi, qui je suis moi, à quelle famille j’appartiens, dans quelle catégorie, quelle mention apparaît sur le tiroir dans lequel m’enferment ceux qui me connaissent peu ou prou, moi la futile qui fuit le prêt à penser, moi le clown en quête d’ermitage, la cynique à la traîtresse compassion, la discrète aux incessantes révoltes, la plus très jeune, la pas encore vieille, la coquette se refusant à toute contrainte, l’artiste sans don, la mère, la fille, la copine, l’amie, l’hétéro, l’amante, la boule à facettes qui parfois oublie de renvoyer la lumière …

Et puis le film a débuté, parfois touchant, souvent chiant, assurément trop long. Des personnes ont quitté la salle, certaines se sont assoupies. J’ai failli en faire de même et parfois j’ai ri.

La lumière s’est rallumée sur des visages fatigués, les leurs, le mien, tous usés par la même lassitude. Et puis nous nous sommes repris, et avons revêtu nos masques grimaçants, pour nous démarquer, pour signifier nos différences. Et puis nous nous sommes séparés, la foule à disparu, nous avons retrouvé nos individualités, n’avions plus rien à donner à voir, n’avions plus qu’à être, être tout simplement.

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