ça y est, enfin. Il y a une justice. Ou en tous cas, le début de la possibilité d’une action judiciaire, que l’attendue s’empressera de qualifier de procès en sorcellerie", ça va de soi…. Marion Anne Perrine Le Pen vient donc de perdre son immunité parlementaire. Ainsi en ont décidé aujourd’hui les parlementaires européens. Elle peut (et doit !) donc à présent être inculpée d’incitation à la haine raciale pour ces propos visant à assimiler les prières de rue à une occupation, ce qu’elle se garde bien de faire quant il s’agit des siens... La volonté de discrimination est donc bel et bien établie. Elle a en outre absolument tenu, avec une obstination suspecte, à réaffirmer cet amalgame historique puant il y a peu, contre toute évidence, dans le seul but cynique de se faire un nom après son père qui, comme chacun sait, est un expert en dérapages inhumanitaires et autres idées révisionnistes dans leur jus.
On peut cependant espérer (à mon avis en vain, eux si enclins à laisser plus volontiers qu’autrefois ce parti d’extrême droite se banaliser) que les médias ne se rendent pas encore complices , à l’occasion d’un futur procès, de sa trop grande mise en lumière médiatique. Elle en profiterait évidemment, comme c’est son jeu habituel, pour se poser en martyr de la liberté d’expression, avec la plus grande ostentation possible. Ces gens là savent si bien le faire, aimant à jouer les victimes alors qu’ ils sont pourtant bien plus souvent des agresseurs et des voyous. Quand ce ne sont pas des assassins, comme ce fut le cas dans les affaires de meurtres tels que ceux d’Ibrahim Ali (21 février 1995 , Marseille) ou de Brahim Bouarram (1er mai 1995, Paris). Le casier judiciaire de papa est lui aussi bien rempli… En plus de leurs expériences de gestion de municipalités particulièrement calamiteuses, dont leurs électeurs feraient bien de tirer des leçons, de nombreux faits divers les montrent en effet dans un tout autre rôle que celui de pauvres boucs émissaires, censurés et ostracisés, comme ils se complaisent à se décrire, alors qu’ils pètent dans la soie par ailleurs. Il conviendrait donc de mettre un frein aux volontés expansionnistes de ces ennemis de la démocratie, qui l’ utilisent sournoisement pour assoir leur seule soif de pouvoir et, une fois arrivés à leurs fins, en éradiquer tous les bienfaits. Se revendiquer de la liberté d’expression quand les faits nous démontrent qu’ils sont les premiers à la supprimer et à établir une censure impitoyable quand ils sont aux affaires, voilà qui est en effet un peu trop fort de café à mon goût.
Justice, fait ton devoir.