Le Bossu (1959)

Publié le 02 juillet 2013 par Olivier Walmacq

Genre: aventure
Année: 1959
durée: 1h45

L'histoire: Sous la régence, Lagardère se déguise en bossu pour venger le Duc de Nevers assassiné par Philippe de Gonzague et rendre ses droits à sa fille.  

La critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Le Bossu, réalisé par André Hunebelle en 1959, est l'adaptation du roman feuilleton homonyme écrit par Paul Féval. Au niveau de la distribution, ce film d'aventure réunit Jean Marais, Bourvil, Sabine Sesselmann, François Chaumettre, Jean Le Poulain et Hubert Noël.
Plus qu'un film d'aventure, Le Bossu reste avant tout un film de cape et d'épée. C'est un genre qui connaîtra sa période de gloire dans les années 50 et 60 (surtout dans les années 50).

A la même époque, le film de cape et d'épée est un genre populaire qui triomphe dans les salles de cinéma. Aujourd'hui, force est de constater que le genre est tombé dans l'oubli. Ce qui est un peu dommage au regard de cette pellicule, certes de facture classique, mais qui reste un "fleuron" (c'est le cas de le dire) du genre. Attention, SPOILERS !
Vers la fin du long règne de Louis XIV, le duc Philippe de Nevers doit épouser une nièce du roi pour satisfaire aux vœux de Sa Majesté.


Or, le duc est déjà marié. Il a en effet épousé en secret la belle Isabelle de Caylus, dont le père abhorre les Nevers, et le couple a même une petite fille âgée d'un an, Aurore. Nevers se confie à son cousin Philippe de Gonzague, mais il ignore que ce dernier a d'autres plans qui sont de convoiter ses biens et son épouse, ainsi que sa position au sein de la cour.
Et pour ce faire, son objectif est de l'éliminer. Après lui avoir tendu un piège au château de Caylus, où Nevers doit faire ses adieux à sa femme et emporter avec lui son enfant en exil, Gonzague l'assassine lui-même lâchement, avec la complicité de Peyrolles, son chef de la sécurité et âme damnée.

Le chevalier Henri de Lagardère, qui était venu à l'aide de Philippe de Nevers pour la deuxième fois, ne peut empêcher sa mort malgré son talent de bretteur. Le noble chevalier promet néanmoins au duc de veiller sur la vie de son enfant.
Accompagné de son fidèle serviteur Passepoil, Lagardère prend la fuite en Espagne pour protéger Aurore. Les années passent mais Henri de Lagardère a bien l'intention de venger la mort de Nevers. Le film peut s'appuyer sur d'excellents interprètes, notamment Jean Marais et Bourvil, dans des rôles très différents.

Si Jean Marais manie l'épée avec une facilité déconcertante, Bourvil est condamné à jouer le "neuneu" naïf de service. Pour le reste, Le Bossu s'inscrit dans la grande tradition du genre. Il s'agit ni plus ni moins d'un classique du patrimoine du cinéma français.
C'est un titre qu'il partage avec d'autres films importants tels que Le Capitan ou encore Le Capitaine Fracasse. Pourtant, malgré ses indéniables qualités, entre autres, une mise en scène solide et très bien rythmée, le scénario reste hélas assez prévisible.
En résumé, la fin est déjà connue à l'avance. Pour faire court, tout se termine bien et dans le meilleur des mondes.
Paradoxalement, c'est aussi ce côté naïf qui donne ce charme si particulier à un genre qui a complètement disparu aujourd'hui.

Note: 15.5/20


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