1 / Le plan d’action pour la formation : une réponse immédiate aux besoins de recrutement
Destiné aux demandeurs d’emplois, il permettra d’apporter des solutions aux situations d’emplois non pourvus.
Il ne s’agit pas de créer des besoins de formation pour des non chômeurs, mais bien de former un chômeur pour pourvoir un emploi réellement vacant.
Il s’agit de recenser concrètement filière par filière et régions par régions, les situations d’emploi vacant et d’identifier parmi les chômeurs les besoins de formation.
Le gouvernement souhaite que les chômeurs de longue durée puissent bénéficier en priorité de ce futur dispositif qui sera opérationnel dès la rentrée prochaine.
Michel Sapin réunira les partenaires sociaux en juillet pour recenser les besoins, par région et par secteur, préciser les outils utilisables immédiatement et mobiliser les financements.
Une coordination sera organisée au niveau régional associant les collectivités territoriales, pôle emploi et les partenaires sociaux.
2 / Réforme en profondeur de la formation professionnelle : une réponse planifiée pour mettre durablement en synergie le monde du travail et celui de la formation
Le document d'orientation du gouvernement sera envoyé dans les 10 jours aux organisations syndicales et patronales. Il proposera d'ouvrir une négociation qui devra aboutir dans les délais compatibles avec la présentation d'un projet de loi d'ici la fin de l'année.
Cette réforme ira en direction des jeunes à la recherche d’un emploi et les chômeurs à la recherche d’une formation. Nous ne pouvons pas laisser le système en l'état, quand 20% des demandeurs d'emploi seulement accèdent à une formation, quand les ouvriers y accèdent deux fois moins que les cadres.
La réforme devra permettre de faire de la formation un levier de compétitivité pour l'ensemble des entreprises.
La négociation permettra par ailleurs la mise en œuvre du compte personnel de formation, prévu par la loi de sécurisation de l'emploi. Il s’agit d’un changement de logique essentiel: le droit à la formation sera ainsi attaché au salarié et non plus seulement à l’entreprise.
La négociation permettra de déterminer le fonctionnement de ce dispositif, les droits qui y sont attachés et les conditions de mutualisation nécessaires à son financement.
Pascal Terrasse, Député de l'Ardèche, Ancien Président du Conseil général