Comme nous vous l’annoncions dans la chronique du 26 juin 2013, Pierre Sparaco ne contribuera plus aux chroniques d’Aeromorning…
Quand Nadia Didelot, fondatrice du site, me l’a annoncé, je me suis dit : dommage !
Quand elle m’a dit qu’elle souhaitait désormais avoir recours ŕ Ť plusieurs journalistes aéronautique pour diversifier l’information ť, je me suis dit : trčs bonne idée !
Mais lorsque, l’instant d’aprčs, elle m’a demandé d’écrire la premičre chronique de Ť l’aprčs-Sparaco sur Aeromorning ť, je ne vous cache pas qu’un certain doute m’a envahi… En serai-je digne, du haut de mes 35 ans ? Vaste question…
Car Pierre Sparaco a eu une carričre extraordinaire : De la Caravelle de Sud-Aviation ŕ l’A350 d’Airbus, il a vécu de l’intérieur la formidable aventure du constructeur européen et fut le témoin privilégié de ses doutes, de ses échecs, de ses réussites, de ses premiers vols…
Egalement ŕ son tableau de chasse : le premier décollage d’un Boeing 747 Jumbo jet, alors qu’il n’avait que 28 ans…
Suivre la carričre de Concorde depuis son roll out jusqu’ŕ son dernier atterrissage n’est qu’un exemple de plus qui illustre parfaitement l’incroyable expérience qu’est celle de Sparaco.
Outre ces six années de collaboration avec Aeromorning au travers des chroniques, Pierre Sparaco a été journaliste, écrivain, éditorialiste du trčs célčbre Ť Aviation Week ť, président de l’Association des journalistes professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace et membre de la prestigieuse Académie de l’Air et de l’Espace. Cette carričre fut également et trčs justement récompensée par de nombreux prix et distinctions. Ainsi, il reçut le Decade of Excellence Award de la Royal Aeronautical Society britannique et le Lyman Award. En 2006, pour son œuvre, il reçut le Grand Prix de l’Aéro-Club de France. Enfin, en 2013, il reçut l’Aerospace Media Award Ť lifetime achievement award in special recognition to contribution to aerospace publishing ť.
Côté littérature, Sparaco n’a pas chômé non plus. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres dont notamment un ouvrage sur Airbus qui fut traduit en anglais et en chinois. Il publia également un livre sur Concorde et reçut pour cette œuvre, le Prix Guynemer 2003. Auteur de Ť l’Année Aéronautique sans langue de bois ť, recueil de ses meilleures chroniques rédigée pour Aeromorning (Ed. Altipresse), il co-écrivit avec le célčbre pilote d’essai, André Turcat, ainsi qu’avec son confrčre et ami, Germain Chambost, un livre superbement documenté intitulé Ť Une épopée française, les créateurs de l'aviation nouvelle 1950-1960 ť (Ed. Pascal Galodé).
En 2012, Sparaco rédigea son autobiographie, Ť 50 ans de journalisme aéronautique ť (Ed. Pascal Galodé).
Aujourd’hui encore, en 2013, il n’a pas toujours pas raccroché sa plume puisqu’il publie un ouvrage consacré ŕ l’Airbus A400M. Et que ses lecteurs se rassurent : je suis persuadé qu’il n’est pas prčs d’en rester lŕ…
Quelle carričre ! Quel chemin parcouru ! Quel journaliste…
En ce qui me concerne, je baigne depuis ma plus tendre enfance au milieu des avions. Mon plus lointain souvenir – je devais avoir deux ans ŕ peine – est… une hélice d’AS202 Bravo, sur l’aéroclub de Marrakech ! Depuis longtemps, j’écris, je photographie et m’intéresse ŕ tout ce qui touche de prčs ou de loin ŕ l’aéronautique. Cependant, ŕ côté de ce grand monsieur qu’est Pierre Sparaco, je ne suis qu’un débutant…
Mais aprčs tout, Pierre Sparaco, Gil Roy, Michel Polacco, Germain Chambost, Jean-Pierre Casamayou, Jacques Cailles, Nicole Beauclair, Bill Sweetman et tant d’autres, n’ont-ils pas été un jour, eux aussi, des débutants ?
Bastien Otelli – AeroMorning