Vendredi 28 juin, avant-dernière date au Zénith de Paris pour -M-. J'y suis. Pourtant, j'ai déjà assisté à deux de ses concerts sur la nouvelle tournée mais dans des salles de dimension plus modeste (Le cent quatre et le Trianon) et je suis curieuse de voir ce que peut donner la transposition de ce live dans un tel espace.
Surprise : le spectacle est radicalement différent de ce que j'ai pu voir jusque là. Je ne parle pas musique mais bien décor et mise en scène. De grosses surprises attendent le public...
J'ai eu la chance de soir-là de pouvoir faire quelques photos (bon, derrière un espace latéral et très restreint mais
c'est toujours mieux que rien) et j'avoue que lorsqu'on m'a annoncé que seuls 3 titres étaient autorisés, j'ai été un peu déçue.
Et maintenant, avec un peu de recul, je trouve que c'est finalement très bien : D'une part parce que j'ai pu profiter du concert pleinement et d'autre part parce que ça ménage au public l'essentiel des surprises qui ont été préparées (oui parce que sur les 3 premiers titres il ne se passe pas grand chose si bien que les photos ne dévoilent rien ou presque de ce qui fait le charme de ce show et qu'il faut s'y rendre pour découvrir l'ensemble avec le plaisir de se laisser surprendre).
Le set s'ouvre sur un voilage ajouré derrière lequel on devine -M- et ses deux musiciens. La scène est dans l'obscurité
totale, seulement éclairée de rayons lumineux bleus qui partent des lunettes en forme de -M- que porte Matthieu Chedid et qui balaient l'immense salle pendant que les premières notes de guitare
retentissent. Puis le rideau tombe et dévoile une scène qui s'avance vers le public...
C'est une des surprises de ce spectacle : les éléments mobiles. Qu'il s'agisse de l'immense M orné sur une de ses faces d'un immense miroir ou de la mini-scène installée parmi les spectateurs, dans la fosse : ça bouge.
Outre le fait que cette mobilité permet d'avoir un décor évolutif car escamotable, comme au théâtre, les changements de décor ajoutent à la dynamique de l'instant. Bien senti.
Les quelques morceaux interprétés parmi la foule créent une effervescence particulière et lorsque -M- depuis son estrade demande au public de brandir son téléphone allumé au-dessus de sa tête afin de créer une constellation éphémère sur "la bonne étoile" on ne peut s'empêcher de retenir un petit soupir d'émerveillement devant l'effet produit. Joli.
Tantôt un danseur vient à ses côtés pour animer le front de scène puis danser avec lui, tantôt ce même danseur se livre à des acrobaties en fond de scène, devant un écran sur lequel des projections participent elles aussi à créer un décor évolutif.
Plusieurs effets de mise en scène jalonnent le concert comme lorsque sa guitare lui tombe du ciel pour se glisser directement dans ses mains ou -un peu plus tard- lorsqu'elle effectue une danse virevoltante dans les airs.
Ce concert au Zénith c'est plus de deux heures de folie intense, de beauté et de mouvement. De partage également.
Qu'il invite des enfants à se joindre à lui (sur "Nostalgique du cool") ou qu'il soit seul en scène, -M- donne à tous ceux qui sont là un peu de l'énergie positive qu'il dégage. C'est saisissant, galvanisant.
-M- joue comme toujours à fond la carte de l'interactivité avec son public, le faisant chanter, danser, l'encourageant sans cesse à participer, le rendant acteur du spectacle à proprement parler et non plus simple spectateur.
Brillant.
Mention spéciale pour la section cuivres (une trompette, un trombone, un saxophone) qui le rejoint sur "Baïa" : le petit plus qui rend le morceau inoubliable dans cette version là.
Prochains rendez-vous avec -M- pour moi? Au festival Beauregard le 05 juillet et aux Francofolies de La Rochelle le 15 juillet 2013.
Tu y seras aussi, dis?
Je te laisse avec le tout dernier clip de -M-, "Baïa" qui est à ce jour -je crois- le plus déjanté qu'il ait proposé. Enjoy!
A retrouver sur le blog :
- la chronique de "îl, dernier album de -M-
- le retour sur mon entretien avec l'artiste (en date du 18 juin)
- le retour sur la première date de sa tournée au cent quatre (où je l'avais rencontré une première fois)
-le retour sur son concert au Trianon