La douleur écrasante et oppressante que l'on ressent dans le thorax au moment d'une crise d'angine de poitrine est le signe que le coeur reçoit un sang insuffisamment oxygéné. La cause la plus fréquente de ce trouble est la diminution de calibre d'une ou de plusieurs artères irrigant le coeur, cette atteinte étant généralement liée à la présence de plaques lipidiques (athérome) sur la paroi des artères. La douleur provoquée par une angine de poitrine commence généralement au niveau des côtes, puis irradie vers les épaules, les bras (surtout le gauche) et la mâchoire. Elle s'accompagne parfois d'une respiration saccadée, des nausées, de vertiges, d'arythmie cardiaque et d'un sentiment d'angoisse.Des mesures immédiates
- Si la crise survient alors que vous êtes debout, asseyez-vous et reposez-vous quelques instants.
- Si vous êtes allongé au moment de la crise, asseyez-vous ou redressez-vous afin d'atténuer la pression sur les nerfs cardiaques, à l'origine de la douleur, et appelez un médecin le plus rapidement possible ou, mieux, les urgences car une douleur thoracique écrasante au repos peut être un signe précurseur d'infarctus. Chaque minute compte !
- Si la crise se produit alors que vous êtes bouleversé ou anxieux, essayez de vous calmer. Le stress accroît les besoins du coeur en oxygène. Initiez-vous au yoga, à la méditation ou à toute autre méthode de relaxation.
L'alimentation et les compléments alimentaires
Les acides gras oméga-3 protègent le coeur et les vaisseaux. Les poissons gras (maquereaux, saumon, sardine) sont de bonnes sources d'oméga-3 : il est recommandé d'en consommer deux fois par semaine. Vous pouvez également prendre des gélules d'huile de poisson. Si vous ne présentez pas de contre-indication, prenez environ 3000 mg d'huile de poisson par jour pour obtenir 1000 mg d'EPA/DHA (acide eicosapentaénoïque et acide docosahexaénoïque), les deux formes les plus actives d'oméga-3.Plusieurs études ont montré que l'ail contribue à faire baisser légèrement le taux de cholestérol et à améliorer la fluidité du sang. Pour une efficacité maximale, il faut le manger cru (une gousse par jour), dans des sauces de salade, par exemple. Si vous n'en aimez pas le goût, optez pour des gélules de poudre d'ail, qui possèdent les mêmes propriétés. Choisissez des compléments indiquant le taux d'allicine, l'objectif étant d'absorber 6 à 10 mg d'allicine par jour.L'acide folique (ou vitamine B9) et la vitamine B12 aident à limiter l'augmentation du taux d'homocystéine dans le sang - cet acide aminé endommage les parois des artères lorsqu'il atteint de trop fortes concentrations. Certaines études remettent en question les propriétés des compléments et recommandent plutôt de trouver ces vitamines dans l'alimentation. La viande, le poisson et les oeufs sont riches en vitamine B12, les légumes verts, légumineuses et les agrumes sont de bonnes sources d'acide folique. D'autres études, à l'inverse, qui ont établi le rôle bénéfique des compléments sur les maladies cardiaques, recommandent une prise quotidienne de 400 µg d'acide folique et de 0.5 mg de vitamines B12.
Mieux vaut prévenir que guérir
- Elaborez un programme d'exercices physiques avec votre médecin. L'activité physique régulière permet de réduire les risques d'angine de poitrine.
- Arrêtez de fumer. En resserrant les vaisseaux, la nicotine aggrave l'angine de poitrine. Fuyez les lieux enfumés.
- Essayez de limiter ou, mieux, de vous passer du café. Cette boisson contribuerait en effet à accroître le taux d'homocystéine, un facteur aggravant de l'angine de poitrine.
- Après un repas copieux, reposez-vous ou contentez-vous d'une activité calme. La digestion mobilise un volume sanguin important et le coeur reçoit moins d'oxygène, ce qui accroît le risque d'angine de poitrine.
- Ne restez pas trop longtemps dehors par temps froid. Le froid stimule les reflexes musculaires à l'origine de l'angine de poitrine.
- Evitez les efforts physiques soudains, comme courir pour attraper un bus ou soulever un objet lourd.
- Perdez des kilos si nécessaire. Consommez cinq portions de fruits et légumes par jour, céréales complètes et des glucides lents (pomme de terre, pâtes, riz). Limitez les aliments gras (plats frits, biscuits, gâteau apéritifs, chocolat...). Préférez le lait demi-écrémé ou écrémé, la viande maigre et mangez du poisson au moins deux fois par semaine. Réduisez les matières grasses de cuisson et d'assaisonnement et variez-les en privilégiant l'huile d'olive pour l'assaisonnement et la margarine au phytostérol pour les tartines. Une consommation modérée de vin rouge (modéré j'ai dit) peut s'avérer bénéfique.