Cannellito : non respect du protocole d'effarouchement

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages
Un lecteur de la Buvette me signale que "depuis plusieurs jours les agents de l'ONCFS, sur ordre du préfet, sont en opération d'éffarouchement de l'ours Cannellito sur des troupeaux non gardés du pays Toy. ceci, en dehors donc des conditions prévues par le protocole d'effarouchement, qui suppose en préalable que les troupeaux soient protégés...Pendant ce temps l'éleveur dort chez lui, le contribuable paye pour que des agents de l'Etat surveillent son troupeau, et les braconniers sont tranquilles sur le reste du département... C'est-y pas beau ?"


Le protocole de gestion d’un ours à problème

Si l’ours brun est un animal discret qui évite la présence de l’homme, il peut présenter parfois des comportements inhabituels. Ainsi certains individus au sein d’une population peuvent être amenés à attaquer, de façon excessive, des troupeaux d’animaux domestiques. De même certains individus peuvent présenter parfois un comportement familier et ne plus manifester de crainte par rapport à l’homme. Ce comportement se traduit par une absence de fuite à courte distance, voire une difficulté à faire fuir l’animal. Enfin, dans certains cas l’ours peut se montrer agressif envers l’homme. Ces exemples illustrent la nécessité de disposer d’un protocole d’intervention afin de gérer de telles situations de conflit entre l’ours et l’homme.
Dans le cas de la population actuelle d’ours brun dans les Pyrénées, le protocole d’intervention sur un ours à problème repose sur 5 étapes successives :
  1. mise en évidence et identification de l’ours au comportement atypique,
  2. mise en place, si nécessaire, de mesures de protection préventives adaptées à la situation (clôtures électriques, surveillance nocturne...) et assistance humaine par l’équipe technique ours et les membres du réseau ours brun,
  3. tentative d’effarouchement de l’animal vis à vis des situations où il manifeste un comportement atypique (l’effarouchement consiste à associer le comportement atypique avec une expérience douloureuse pour l’animal grâce à des tirs de balles en plastique),
  4. capture de l’ours pour équipement télémétrique et renforcement de l’effarouchement si celui-ci ne peut être obtenu sans le marquage de l’ours. Le but recherché par la capture et son équipement par un émetteur est de faciliter le repérage ultérieur de l’animal pour mener des interventions répétées plus efficaces,
  5. élimination (par capture ou destruction directe) de l’animal de la population d’ours si le comportement atypique se maintient et dans le cas où l’animal serait particulièrement dangereux ou impossible à isoler.
  6. En cas de danger immédiat par rapport à l’homme, il est prévu de pouvoir passer directement de l’étape 1 à l’étape 5.

(Source)
Dans le cas présent : l’ours n’est pas un ours à problème (les prédations n'ont rien d'exceptionnelles) sauf qu’il est, parait-il, responsable des innondations qui ont détruit les villages des vallées des gaves, et les troupeaux de l' AOC Barèges-Gavarniene sont pas protégés…
Mais le préfet préfère prendre des libertés pour satisfaire ceux qui menancent l’ours, à savoir l’ASPP65 de Marie-Lise Broueilh.

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