Depuis la révélation de l’affaire PRISM, le fait que l’Europe aussi ait été écoutée par les Etats-Unis était un secret de polichinelle. Mais le quotidien allemand Der Spiegel confirme la thèse que l’Union Européenne était bien scrutée par la NSA.
L’oncle Sam aurait-il fait preuve d’indiscrétion ? C’est en tout cas ce qu’affirme le journal allemand. La NSA aurait en effet espionné les ambassades Européennes et même la mission diplomatique de l’UE auprès des Nations Unies. Parmi les cibles privilégiées, la France, l’Italie et la Grèce, selon le journal Britannique The Guardian. Des pays de « troisième classe », dont les Etats-Unis devaient s’assurer l’entière collaboration. Plus grave encore, il semblerait que le siège de l’OTAN, situé à Bruxelles, ait lui aussi été scruté par la NSA. Un fait que n’ignorait pas l’Organisation du traité de l’atlantique nord, selon le journal Der Spiegel.
L’espionnage consistait autant à infiltrer les réseaux informatiques afin de capter toutes les communications, mais aussi à placer des micros pour capter toutes les conversations censées être secrètes. Une violation flagrante de la Convention de Vienne, qui protège l’intégrité des ambassades. Mais rien n’est encore prouvé.
Une affaire qui fait scandale en Europe, mais qui n’émeut personne aux Etats-Unis, du moins officiellement. La Maison Blanche n’a en effet pas commenté l’affaire, alors que dans l’Union Européenne, elle remet beaucoup de choses en cause. Certains parlementaires Européens, comme Daniel Cohn-Bendit, ont appelé à la rupture du traité de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis.
Une affaire grave, qui fait également bouger les lignes sur le cas Snowden. Le hacker de 29 ans qui a dévoilé l’affaire PRISM est toujours bloqué à l’aéroport de Moscou et est en attente d’asile diplomatique. Suite aux révélations du week-end, certains politiques comme Jean-Mélenchon du Front de Gauche ou EELV estiment que Snowden a toute sa place en France. L’affaire est loin d’être terminée.