Oui, c’est vrai. Ça fait longtemps que je n’ai rien posté. Mea Culpa. Pardon.
Mais je suis de retour, c’est l’essentiel! Et en plus, je ne reviens pas les mains vides. Je reviens avec l’été. L’été pour tes papilles. Ferme les yeux, tu entends déjà les cigales et tu sens le soleil sur tes joues, et ça sans quitter ta cuisine. C’est la magie de mes aubergines farcies…
Pour mettre la canicule méditerranéenne dans ta cuisine, pour 4 personnes, il te faut:
- 2 belles aubergines
- une petite boite de concentré de tomate
- des tomates concassées en conserve
- de la brousse ou de la ricotta
- du basilic frais
- de l’huile d’olive de qualité
- 2 gousses d’ail
- 2 cuillères à café de cassonade
- un grand plat qui va au four
Pour commencer, fais préchauffer ton four. Encore une fois, ne me demande pas à quelle température. Mon four n’en a que deux: allumé et éteint. Disons juste qu’il ne faut pas que ce soit trop chaud, et débrouille toi avec la précision de cette indication.
Pendant que ton four préchauffe, ôte la tête et la queue de tes aubergines et coupe les en tronçons de 4 ou 5 cm de hauteur. dispose les dans le plat, sale et poivre, et arrose d’un filet d’huile d’olive avant d’enfourner une vingtaine de minutes.
Hache les gousses d’ail (n’oublie pas d’enlever le germe, c’est ce qui fait le plus puer du bec et en plus c’est indigeste), et fais les rissoler quelques minutes dans une casserole avec de l’huile d’olive. Quand l’ail devient aussi bronzé que tes mollets à la fin de tes vacances, ajoute la petite boite de concentré, la grande boite de concassé, la cassonade et remue.
Je t’ai vu hausser un sourcil quand j’ai dit cassonade. Tu as tort: la tomate (et à fortiori la tomate en conserve) c’est acide. Et là, nous ce qu’on veut, c’est de la douceur. Celle d’une sieste dans un hamac, à l’ombre d’un figuier. Et qu’est ce qui transforme la tomate qui pique les yeux en tomate qui caresse les papilles? LA CASSONADE.
Remue un peu, baisse à feu doux, couvre, et laisse plocploter une petite demi-heure.
Au bout de 20 minutes de cuisson, sors tes aubergines, et retourne-les. Mais pas comme moi. Retourne les avec une fourchette, une pince ou les mains de quelqu’un que tu n’aimes pas. Pas avec tes doigts. Sinon, tu vas te cramer, ce serait idiot. Tes aubergines retournées, arrose les d’un autre filet d’huile d’olive et renfourne les encore 20 minutes. Le but du jeu étant qu’elles soient fondantes à l’intérieur, et bien dorées à l’extérieur. Un peu comme toi à la fin de tes vacances dans le midi quoi.
Une fois qu’elles sont à point, sors les du four. Dépose une bonne cuillerée de ta sauce tomate. Sois généreux, c’est les vacances. Par dessus la tomate, dépose une tout aussi généreuse cuillerée de brousse ou de ricotta (j’ai testé les deux, c’est bon à chaque fois). Et pour terminer en beauté, parsème le tout de basilic fraichement haché. Fraichement haché. Ce qui veut dire que tu as un petit pot qui t’attend sagement sur le rebord de ta fenêtre. Le basilic sec est une aberration, qui n’est autre que le signe que notre civilisation va très mal. Un filet d’huile d’olive, de la fleur de sel, du poivre. Et si tu n’as pas peur de prendre des risques, du piment d’espelette.
Et voilà. C’est tout. En entrée, avec de la roquette et une vinaigrette miel-citron, ça passe tout seul. En plus, tu peux soit te ruer comme la misère sur le petit peuple sur tes aubergines et te baffrer tant que c’est encore chaud, soit prendre le temps de siroter un bon verre de Tavel et quelques olives de Nyons à l’apéro et déguster ton plat tiède voire froid.