Concernant donc cette confrontation pour la 3e place entre l’Uruguay et l’Italie qui fini en véritable test mais le peu de temps de repos après le match éprouvant contre l’Espagne (2 jours…) et les blessures font que l’équipe alignée est inédite et on retourne sur le 4-3-2-1 entrevu tout au long de la compétition, excepté contre l’Espagne. El Shaarawy fait son retour aux côtés de Gilardino et Diamanti en attaque. En face, l’Uruguay joue le jeu et aligne son trio offensif redoutable et redouté : Cavani – Forlan – Suarez.
Buffon
Maggio – Astori – Chiellini – De Sciglio
Montolivo – De Rossi – Candreva
Diamanti – El Shaarawy
Gilardino
Le match :
La première période met un certain temps à se lancer avec deux équipes qui se cherchent et lancent leur pointe en profondeur (Gilardino et Cavani sont sollicités) mais sans grande réussite car assez isolés. L’Italie prend néanmoins le contrôle du jeu par l’intermédiaire d’un excellent De Rossi qui, remplaçant Pirlo, orchestre le jeu italien de fort belle manière. Et alors que l’Italie lançait ses offensives assez tranquillement, Diamanti tire un coup-franc excentré sur le côté droit. Alors que beaucoup attendaient le coup-franc pour une tête italienne, Diamanti décide de tirer le coup-franc directement dans la lucarne opposée (rien d’étonnant quand on connait le bonhomme) et son audace a payé car la balle touche la transversale, puis le dos de Muslera pour entrer dans le but uruguayen (aider par une dernière touchette d’Astori qui marque « officiellement »). Les uruguayens tentent de réagir par Suarez notamment mais l’action la plus dangereuse sera finalement un dégagement de Chiellini qui touche le cuir du bras… L’arbitre n’a rien vu et encore une fois l’Italie a failli se saboter elle-même ! La suite est une succession de passes italiennes pour atteindre la mi-temps sans prendre de risques.
Pour la seconde période, l’Italie montre une certaine lassitude et sur un contre très bien emmené, Cavani marque d’un superbe plat du pied lancé en orbite par Gargano : 1-1. Suite à cette égalisation, l’Italie est très poussive et acculée par des uruguayens fougueux. Mais c’est à la 73e minute que Diamanti, sur un coup-franc obtenu par El Shaarawy, redonne l’avantage à l’Italie encore une fois sur coup-franc et personne ne peut le lui voler ! Mais 3 minutes plus tard, sur un coup-franc similaire, c’est Cavani qui s’offre un doublé d’une frappe sèche et puissante que Buffon ne peut qu’effleurer et l’Uruguay égalise. La fin de partie montrera surtout une Italie fatiguée face à un Uruguay plus entreprenant mais pas forcément au mieux non plus et cela s’enchainera sur les prolongations.
Dans les prolongations rien à se mettre sous la dent hormis une belle simulation de Suarez qui a pour conséquence d’exclure pour un second jaune le futur capitaine milanais, Montolivo. Cavani se charge du coup-franc mais sa frappe s’envole. Nous ne verrons qu’une Italie fatiguée et inoffensive qui attendra les tirs au but. Cette mort subite désignera l’Italie vainqueur et donc 3e de la compétition après 3 arrêts de Buffon dans l’exercice. Côté italien, El Shaarawy a marqué son tir au but tandis que De Sciglio a vu le sien stoppé par Muslera.
Les notes de nos rossoneri :
De Sciglio (6,5) : Beaucoup de quantité en première période, moins de qualité dans les centres. En défense, il contient plutôt bien son côté surtout quand on sait qu’il y a Suarez ou Cavani dans sa zone.
Montolivo (5) : Très peu en vue durant la première période, alors qu’il retrouve le côté droit qu’il a cotoyé toute la saison. C’est simple, 90% des offensives ont été du côté opposé. En seconde période il ne sera pas plus resplendissant montrant beaucoup de fatigue et cela ne s’arrange pas aux prolongations. Il obtient même un second jaune (totalement immérité) et sort avec le sourire, désabusé par la simulation de Suarez.
El Shaarawy (5,5) : Il lui a fallu un certain temps pour rentrer dans son match et trouver un feeling avec Gilardino mais sa fraicheur lui a fait se procurer deux belles occasions. Il est néanmoins beaucoup plus éteint en seconde période même s’il obtient le coup-franc amenant le second but de Diamanti.
Le Bilan :
Le bilan générale pour cette Squadra Azzura est plutôt positif d’ordre général par le jeu développé qui donne vraiment envie et avec beaucoup de technique. La compétition a été l’occasion de tester différents systèmes dont le 4-3-2-1 qui a montré certains résultats en poule même si cela demande encore confirmation. La défense à 3 à une nouvelle fois tenu face à l’Espagne et cela semble être l’arme anti-hispanique qui pourrait être utile en Coupe du Monde (bon, il faudra juste passer les tirs au but contre eux…). Si la défense semble être composé de bons éléments, notamment ceux de la Juventus, la charnière centrale a montré beaucoup de suffisance dans certaines situations et en se mettant en danger toute seule par un manque d’attention. Gros point noir à corriger pour l’année prochaine ! Le milieu de terrain a par contre totalement convaincu avec divers joueurs proposant une grande qualité technique (Montolivo, Pirlo, De Rossi, Diamanti, Candreva). Seul Aquilani n’a pas semblé à la hauteur de ses coéquipiers et cela laisse donc la possibilité à certains talents italiens de se surpasser la saison prochaine pour être dans le groupe. Enfin en attaque, Giaccherini est monté en puissance par son activité et n’a finalement pas volé sa convocation malgré ses saisons quasi-blanches. Gilardino est une alternative correcte en pointe mais certains pourraient avoir une carte à jouer dont Pazzini. Pour résumé, on peut considéré que cette coupe donne à Prandelli une bonne idée du futur groupe qu’il pourra emmener au Brésil tant cette Italie fut convaincante.
Chez nos rossoneri on aura quelques regrets même si une belle éclaircie est à noter : De Sciglio qui a définitivement conquis le monde et le couloir gauche de la Nazionale. Il aura joué quasiment tout les matchs en se montrant réguliers comme ce fut le cas durant toute sa saison. Dommage que lors du dernier match il n’arrive pas à marquer son tir au but, heureusement que cela est sans réelle conséquence. Montolivo a réalisé des performances en taille patron mais également certaines beaucoup moins denses, la faute à une saison éprouvante qui l’a fait s’éteindre sous le poids des matchs et de la chaleur. Il aura très certainement sa place pour la coupe du Monde avec les vétérans que sont De Rossi et Pirlo. Balotelli a aussi confirmé, jusqu’à sa blessure, qu’il était une vraie valeur ajoutée pour l’attaque italienne qui s’est un peu sentie orpheline en son absence car en Super-Mario, l’Italie tient un joueur capable de faire la différence à lui seul. Abate fut égal à lui-même lors des phases de poules avec une très bonne phase défensive et des débordements intéressants mais pas franchement efficaces. Dommage qu’il finisse la compétition prématurément, à l’instar de Balotelli, à cause d’un mauvais geste de Neymar. Enfin, arrivons-en au point noir de cette coupe des confédération, El Shaarawy qui n’a finalement disputé que la dernière rencontre pour l’honneur et 20 minutes contre le Brésil. Et on ne peut pas dire qu’il se soit démarqué par son niveau… On sent le talent chez notre jeune italien mais difficilement exploité dans une Italie où il semble perdu et surtout dans un contexte qui apporte peu de sérénité à Stephan (vente ou pas vente ? Merci Galliani de répondre à cette question !) qui avait déjà une certaine frustration en fin de saison à Milan avec son absence de buts.