Magazine Poésie
Ô mon jardin d’eau fraîche et d’ombre
Ma danse d’être mon cœur sombre
Mon ciel d’étoiles sans nombre
Ma barque au loin douce à ramer
Heureux celui qui devient sourd
Au chant s’il n’est de son amour
Aveugle au jour d’après son jour
Ses yeux sur toi seule fermés
Heureux celui qui meurt d’aimer
D’aimer si fort ses lèvres closes
Qu’il n’ait besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
À jamais de toi parfumées
Celui qui meurt même à douleur
À qui sans toi le monde est leurre
Et ne retient que tes couleurs
Il lui suffit qu’il tait nommée
Heureux celui qui meurt d’aimer