L'origine de ce nom a plusieurs attributions.
D'abord, parce qu'elle suit la génération X (du nom d'un roman à succès de Douglas Coupland), née avec l'abondance et qui a découvert la crise.Le Y pourrait aussi provenir du mot "why" (qui se prononce comme la lettre Y en anglais), référence à une génération qui demande le "pourquoi" de chaque instruction reçue.
Pour d'autres, il vient du Y que trace le fil des écouteurs sur leur torse, attributs symboliques par excellence des moins de 30 ans.
La génération Y est un concept valable pour les pays occidentaux essentiellement avec des postulats tels que :
- ils n'ont pas eu à subir la menace d'apocalypse de la guerre froide- ils n'ont pas connu le monde sans le sida.
- ils étaient suffisamment jeunes lors de l'introduction massive de l'informatique grand-public et de l'électronique portable (téléphonie mobile, photo numérique, GPS) pour en avoir acquis une maîtrise intuitive qui dépasse généralement celle de leurs parents (d'où le surnom de "digital natives")
- ils sont nés avec les débuts de l'intérêt du grand public pour l'écologisme (qui était précédemment l'affaire d'une minorité).
- le jeu vidéo est pour eux un divertissement banal, au contraire de la génération X pour laquelle il était encore parfois perçu comme marginal.
Dans l'article du Monde "Génération Y... Les empêcheurs de travailler en rond", on y lit que Christine Charlotin distingue les anciens, la "génération héritage", qui a pris le pouvoir pendant les "trente glorieuses", celle du management vertical, aujourd'hui surtout présente dans les conseils d'administration ; les baby-boomers, qui sont nés après la guerre et jusqu'au milieu des années 1960, une génération née "au bon moment" et que le chômage zéro a tirée vers le haut dans l'entreprise ; la génération X, née dans l'abondance et qui découvre la crise. Selon les auteurs, elle commence entre 1963 et 1967. Entre la X et la Y, la formatrice ajoute une génération "réseau" (1968-1978), celle qui a vu l'avènement du CDD et mis en place des pratiques spécifiques pour se rassurer.
La génération Y est parfois surnommée Génération Peter Pan, qui, en l'absence de rites de passage à l'âge adulte, ne construisent pas d'identité ou de culture d'adulte spécifique. Ce surnom fait également référence à la tendance des membres de cette génération à quitter le domicile familial plus tard que les générations précédentes.