Edward Snowden
L’hebdomadaire allemand "Der Spiegel" révèle dimanche que l’Union européenne a été surveillée par l’Agence nationale de sécurité américaine NSA, accusée d’avoir espionné les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism. Dans l’un des documents auxquels le magazine a eu accès, daté de septembre 2010 et classé "strictement confidentiel", la NSA décrit comment elle espionnait la représentation diplomatique de l’Union européenne à Washington : micros installés dans le bâtiment, mais aussi d’une infiltration du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes.
Quand un "ami" se comporte ainsi avec vous, que dire de ses "ennemis" ? Il y a de quoi donner le bon Dieu sans confession à l’ayatollah Khomenei, qui avait parlé de "grand satan" pour désigner les Etats-Unis. C’est quoi cette paranoïa ? Souvenez-vous néanmoins, la plus "grande démocratie" du monde, n’avait pas hésité de faire du mouvement Occupy Wall Streeet, un organe…terroriste, lui qui veut qu’il y ait des révolutions à travers le monde…arabe. Un rapport avait été publié, il révélait que les agences américaines de lutte contre le terrorisme ont non seulement servi à surveiller des militants du mouvement Occupy Wall Street, mais aussi à livrer des informations au secteur privé. Une façon de briser des carrières, de tuer.
L’Union européenne attend des réponses de la part des États-Unis. "Nous avons pris contact immédiatement avec les autorités américaines à Washington et à Bruxelles et les avons mis face aux informations de presse". Et si la réponse est : vous êtes désormais une organisation terroriste, on va bien rigoler. Pour son espionnage, les Etats-Unis, pour se protéger ou se justifier, parlent de terrorisme.
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Il est du devoir des gens épris de liberté, pas ces caniches des Etats-Unis ou de comédiens à l’indignation sélective, qui jouent aujourd’hui les vierges effarouchées, de Bruxelles à Paris en passant par Berlin, de hausser la voix, le ton, pour demander la protection du jeune Américain Edward Snowden. Parce que, ce sont les mêmes qui criaient au loup, pour dénoncer le "choix" de ce dernier, de se réfugier en pays de "dictature". Si, si, ils le disaient fièrement, parlant avec grandiloquence et mépris de Beijing, en Chine, de Moscou, en Russie, de La Havane, à Cuba, ou de Quito, en Equateur. Qu’ils aient aujourd’hui la même virilence contre la plus grande espionneuse du monde…Aujourd’hui, qui peut encore oser blâmer Moscou si ce pays accorde l’asile politique à Edward Snowden même s’il ne l’a pas demandé ?
Il faut sauver Edwrd Snowden !