Il est des femmes qui préfèrent l’ombre à la lumière, des femmes qui se plaisent à écouter, apprendre scruter leurs semblables si nombreux dans leurs différences. Il est des femmes, que d’aucuns qualifient de discrètes, si discrètes qu’ils finissent par s’éloigner, par les oublier. Elles ne font pas de vague, elles sont si discrètes, si polies, ils les oublient la conscience en paix.
Si elles ont de la peine personne qui le sait, si elles se se répandent en larmes personne ne n’en est témoin.
Ce sont des discrètes, des fières qui savent que si l’on ne rit pas de tout avec n’importe qui, il en va de même du chagrin, et que nombreux sont ceux qui ne sont pas dignes d’une pareille offrande.
Ce sont des femmes des discrètes, des ordinaires, des entre-deux âges, des denrées périmées, sur lesquelles nul regard ne se pose, qui s’en vont acheter une baguette, pour entendre une voix humaine, s’en reviennent chez elles, où elles sont attendues par leur chat.
Ce sont des femmes, des discrètes, des inconnues perdues au coeur de nos cités
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