The Following était l'une des nouveautés que j'attendais l'an dernier avec la plus grande impatience et après un départ sur les chapeaux de roue, elle s'est rapidement enlisée.
Pourquoi ? C'est une très bonne question étant donné qu'elle avait toutes les cartes en main pour devenir une vraie série phénomène, exploitant à son tour quelque chose qui fait fureur aux
Etats-Unis ces derniers temps : les séries de serial-killer. En plus de ça, nous avions derrière The Following un maitre du slasher movie : Kevin Williamson
(Dawson, Scream, The Vampire Diaries). Même si la carrière du Monsieur a connu des hauts et des bas, et que je n'ai jamais été un grand fan de
Dawson, je suis un grand fan de Scream. Je m'attendais à retrouver un certain héritage de sa série dans celle ci. Sauf que ce n'est pas du tout le cas. On a donc
de très bons épisodes au début de la saison qui enchainent les surprises et nous emmènent pas forcément là où l'on aurait pensé qu'elle allait nous emmener. Sauf que rapidement, The
Following montre ses limites. Le problème reste bien entendu l'écriture qui était assez ridicule par moment.
Bien que The Following inspire par moment des rires nerveux efficaces (grâce notamment au personnage de Joe Carroll incarné par l'excellent James Purefoy), le
tout manque de personnalité et l'on sent que la série s'enlise dans les facilités. Alors pourquoi ? C'est une question je suis me pose encore aujourd'hui. J'ai du mal à voir pourquoi The
Following n'a pas été encore plus loin quand elle en avait l'occasion et surtout pourquoi elle s'est achevée comme un Flamby tombant dans une assiette. Le premier atout de
The Following était Kevin Bacon. Un acteur multifacette qui connait ce genre de rôles sombres mais terriblement efficaces. Et puis rapidement son personnage va
devenir un surhomme alors qu'il est décrit dès le pilote comme quelqu'un de brisé, alcoolique (vous remarquerez que rapidement la série occulte son alcoolisme) ou encore qu'il ne peut pas faire
100m sans être complètement épuisé (et qui va tout de même parvenir à courir dans les bois à un moment sans ressentir de douleur à la poitrine).
Si au départ c'est traité de façon assez malin, rapidement on voit venir qui est qui. C'est dommage car du coup, il n'y a plus aucun effet de surprise. Alors qu'au début, dans le premier épisode, il y a tout de même ce couple gay que l'on n'aurait jamais pu soupçonner. La série joue donc de façon intelligente parfois en humanisation ses tueurs, comme Jacob. Alors qu'il n'a jamais tué personne mais qu'il est là par amour, l'histoire de triolisme qui découle de ce personnage m'a beaucoup plu. J'étais cependant déçu de l'issue de la saison vis à vis de ces trois personnages. En espérant que la saison prochaine sache rattraper le coup. Nous avons également Claire Matthews, l'ex femme de Joe Carroll qui se retrouve au milieu d'un triangle amoureux (la spécialité de Kevin Williamson) avec Ryan. C'était assez pâteux et peu fascinant. Pourtant le casting est bon encore une fois. Dommage, The Following est un vrai soufflé au souffle coupé.
Meilleur épisode : 1.01 "Pilot"
Pire épisode : 1.15 "The Final Chapter"