Alors que le 100ème Tour de France et son cortège de dopés a
entamé une première étape sur l’île de Beauté et de l’omerta (et non pas deux motets
et de l’eau, Bertha !) on a appris qu’Alain Mimoun, vainqueur de quatre
médailles olympiques en athlétisme, dont une en or aux Jeux de Melbourne
en 1956, venait de décéder jeudi à l’âge de 92 ans !
Mimoun ! Terrassé par la camarde, lui aussi ? Il semblait
immortel et aurait cent fois mérité de siéger à l’académie des sports pour peu qu’elle
eût, un jour, connu la joie de la naissance !
Oui, un champion et un homme en or dans les deux sens du terme !
Né en 1921 à Maïder, en Algérie, il a remporté 32 titres de champion de
France au cours de sa carrière et quatre médailles olympiques: l’or en marathon
en 1956 et l’argent pour le 5.000 m en 1952 et le 10.000 m en 1948 et 1952.
Il a également été champion du monde de cross en 1949, 1952, 1954 et 1956.
Mais plus qu’un homme aux poumons spectaculaires et aux jambes
inépuisables, Mimoun représentera, si tant est que son souvenir puisse se perpétuer,
un modèle pour les générations à venir !
Il combattit les aigles du nazisme lors de la seconde guerre mondiale et
fit partie de ces « indigènes » si brillamment mis en lumière par le
cinéaste Rachid Bouchareb (2006).
Décoré du titre de grand officier de la Légion d’honneur en 2007 et de
l’Ordre national du mérite, il était marié à une Corrézienne et vivait à
Bugeat, en Corrèze, pour la plus grande fierté de Jacquot et de son élève
Flamby !
Repose en paix Mimoun, grâce à qui, à la faveur d’exploits sportifs, même
la plus raciste frange de notre pays aima
raton !!