Du 5 juillet au 8 septembre 2013
Vernissages le 4 juillet à 18h30 à la salle des Arches et le 5 juillet à 18h30 à la Minoterie.
« Alcôves » réunit deux artistes, Solenn Nicolazic et Helga Stüber-Nicolas, autour d’une préoccupation commune; celle du rapport matière / espace / lumière. L’exposition est présentée sur deux espaces, la salle des Arches de l’Hôtel du Département à Pau et la Minoterie à Nay.
Helga Stüber-Nicolas
Helga Stüber-Nicolas développe depuis des années un travail autour d’un médium exclusif, le crayon de couleur. Dans son atelier-laboratoire, l’artiste
Une interrogation sur la précarité des choses, l’immatérialité et l’inconsistance des traces.
Une interrogation abordée dans les installations éphémères de Solenn Nicolazic où la métaphore sur le rapport au temps occupe l’espace. Cette artiste fait passer le spectateur de l’horizontalité à la verticalité et offre par son travail sur la matière, la lumière et les volumes des visions lunaires, végétales, animales ou cellulaires. Ses sphères posées au sol jouent sur les effets offerts par le papier de soie, la gaze, la ouate, la galette de riz et le mohair qui parlent à la mémoire du visiteur. L’exposition présentera également ses dessins porteurs des marques
Solenn Nicolazic
« Le dessin fut la première étape de ma démarche. Avec un regard anthropomorphique, et comme un travail entomologiste, rapidement mon intérêt s’est porté sur le Géotrupe Stercorarius, connu plus familièrement sous le nom de bousier, ce petit coléoptère bombé, habillé d’une carapace noire aux reflets bleus. Il se promène sur les verts pâturages en modelant une boule d’excréments d’herbivores. Dans la chaîne de transformation des substances naturelles, il contribue à l’engraissement des sols en sels minéraux. Il fertilise la terre. Il pond dans la boule qu’il enfouie sous la terre. Cette boule comme le placenta servira de nourriture et de lieu de transformation et de naissance pour ses petits. Ils s’échapperont du sol. Signe de résurrection, chez les égyptiens, «ce qui est enfoui rejaillit à la lumière», ce scarabée familier représente le « Dieu Rê, le soleil levant, qui assure le déplacement du jour dans le ciel ».
Dans un deuxième temps, la ligne du dessin (parfois tracée, gravée) s’est échappée de la feuille, transformant le support papier en rond de bosse («piqueté» grâce à des aiguilles, laissant ainsi pénétrer la lumière), pour ensuite se libérer de la surface plane. Passant de l’horizontalité à la verticalité, un autre espace questionne le spectateur, à travers de multiples volumes : des sphères, des boules, des coques, ouvertes, recousues, piquetées, toutes vides et aussi légères qu’une feuille.
La matière, la lumière et l’espace sont les fils conducteurs de ma démarche. Chaque installation est éphémère, les contraintes du lieu étant déterminantes dans l’investissement de l’espace ».
solennnicolazic
www.facebook.com/nayart.nayart . Ouvert du jeudi au dimanche de 14h à 18h