À Los Angeles, un groupe d’adolescents fascinés par le people et l’univers des marques traque via Internet l’agenda des célébrités pour cambrioler leurs résidences. Ils subtiliseront pour plus de 3 millions de dollars d’objets de luxe : bijoux, vêtements, chaussures, etc. Parmi leurs victimes, on trouve Paris Hilton, Orlando Bloom et Rachel Bilson. Les médias ont surnommé ce gang, le "Bling Ring".
Cinquième film de Sofia Coppola, le sujet de The Bling Ring avait tout pour séduire la réalisatrice. En s’inspirant d’un article paru dans le Vanity Fair sur une affaire qui agita la planète people, Sofia Coppola peut aborder des thèmes qui lui sont chers comme l’adolescence (Virgin Suicides) ou la célébrité (Lost in Translation, Somewhere et dans une certaine mesure Marie-Antoinette). Non sans rappeler un certain Spring Breakers dans son portrait peu flatteur d’une jeunesse désoeuvrée, The Bling Ring dépeint une adolescence ici fascinée par le luxe et la célébrité, prête à tout pour y goûter, à la différence de Korine qui montre une jeunesse avide de sensations. Coppola illustre à merveille la vacuité de l’existence de ces jeunes, collectionnant les articles de mode volés et enchaînant les soirées avec un style bien à elle, toujours empreint d’une certaine mélancolie mais la nouveauté vient d’un ton assez grinçant et satyrique qu’une scène reflète à merveille: en plein interrogatoire de police, l’une des jeunes demande à l’inspecteur, fascinée, s’il a pu parler avec Lindsey Lohan!
Sans dégager la même force et la même émotion que ses précédents films, The Bling Ring est tout de même assez réussi et constitue un maillon d’une oeuvre tout à fait cohérente. Servi par un très beau casting de petits nouveaux dont une Emma Watson qui s’émancipe totalement du personnage d’Hermione et par une belle photo de feu Harris Savides, the Bling Ring vaut largement le détour!
NOTE: 7/10