La difficulté à bien contrôler l’asthme et les allergies chez les enfants et adolescents obèses pourrait résulter en partie à une déficience en vitamine D, selon une étude présentée à la réunion annuelle de The Endocrine Society à San Francisco.
Le Dr Candace Percival, endocrinologue pédiatrique au Walter Reed National Military Medical Center à Bethesda, a piloté une étude visant à examiner la relation entre le statut en vitamine D et le risque d’allergie chez le jeune en excès de poids.
86 sujets âgés de 10 à 18 ans ont pris part à l’étude, parmi lesquels 54 étaient en excès de poids ou obèses. Il apparait que tous les sujets obèses présentaient des taux sériques de 25-hydroxyvitamine D insuffisants.
Les chercheurs ont également mesuré des adipokines, hormones sécrétées par les cellules du tissu adipeux, en particulier la leptine et l’adiponectine, généralement augmentées pour la première et diminuée pour la seconde en cas d’obésité.
Les IgE ont été pris dans un sous-groupe de 39 sujets, dont 19 en excès de poids ou obèses, et les cytokines impliquées dans l’asthme et l’allergie ont été dosées auprès de 36 d’entre eux. Les chercheurs rapportent une corrélation significative entre la sévérité de l’obésité, les taux d’adipokines et certains marqueurs biochimiques de la maladie allergique: plus l’obésité est importante, plus le taux de leptine est élevé et ceux d’adiponectine et de vitamine D sont bas. Les sujets obèses ont également des niveaux d’IgE, d’interleukines 6 et 3 accrus.
Pour les auteurs, c’est la première fois qu’une étude suggère une telle relation entre déficience en vitamine D, sévérité de l’obésité et augmentation du risque d’allergie.
Référence : Endocrine Society’s 95th Annual Meeting, San Francisco, le 18 juin 2013
Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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