Dans quelques heures à peine, les cyclistes vont s’élancer sur les routes du Tour de France, retrouvant les gestes caractérisant ce pèlerinage initié il y a cent ans. Evènement sportif ou documentaire commandité par l’office du tourisme national, la question n’est pas vraiment tranchée et à vrai dire on s’en fiche un peu. Nous voulons voir de beaux décors et au milieu des hommes dans des tenues chamarrées qui grimacent et peinent avant de sourire une fois la ligne d’arrivée passée.
Comme chaque année et chaque fois un peu plus, le dopage sera à l’ordre du jour, objet des conversations et des spéculations. Autrefois les journalistes la bouclait et les sportifs niaient, désormais les premiers distillent des informations et le peloton se réparti entre ceux qui ne disent rien, ceux qui sous-entendent et parmi les vieux coureurs retirés, ceux qui avouent. Quant aux organisateurs, eux, ils jurent leurs grands dieux qu’ils mettent tout en œuvre pour lutter contre le dopage et ils paraissent croire qu’un jour, cette pratique n’aura plus cours.
Comment peut-on croire une telle chose ? Depuis que le Tour existe, le dopage y sévit. Comme le disait Coppi « je prends des amphétamines quand c’est nécessaire » c'est-à-dire quand ? « Presque tout le temps ! » et un documentaire récent diffusé sur France2 nous a rappelé qu’en 1923 déjà ( !) les frères Pélissier avaient abandonné la course pour dénoncer le dopage à la cocaïne au sein du peloton. Rien de nouveau par rapport à nos jours ou plus exactement, aujourd’hui encore nous en sommes au même point. La seule différence se situant dans la gamme de produits dopants utilisés. La lutte contre le dopage est une course faussée dès le départ, puisqu’on recherche des produits connus, or les fraudeurs utilisent sans arrêt de nouveaux moyens de plus en plus sophistiqués. La répression a toujours un temps de retard sur les fraudeurs.
Si on prenait le problème par un autre bout. Laissons les cyclistes se doper ! Que ce soit clair et net, annoncé et proclamé ; public et acteurs informés de cette règle entérinée par l’incapacité à la juguler. Tout le monde serait libéré. Les journalistes pourraient aborder le sujet très clairement dans leurs interviews et les sportifs pourraient répondre tout aussi simplement. « Quel produit utilisez-vous ? » « Moi je prends de ceci ou de cela mais mon adversaire utilise telle chose ». Journaux et télés dresseraient des tableaux comparatifs, liste des dopants, cas où ils sont pris (étapes de montagne ou contre la montre par exemple), résultats obtenus etc. Toute hypocrisie enterrée, le climat de suspicion ou les critiques émanant de ceux qui n’aiment pas le Tour tomberaient à l’eau.
Le dopage fait des morts objectera-t-on. Oui et alors ? Les dopés le savent, tout le monde le sait depuis longtemps, il n’est que de compter les cadavres qui jonchent la route du Tour de France ou voir la stèle dédiée à Tom Simpson, décédé en 1967, dans le Mont Ventoux devant laquelle tout le peloton passe à chaque Boucle. Là encore, faisons tomber l’hypocrisie. Dans l’Antiquité les gladiateurs dans l’arène offraient des jeux au peuple et l’issue de leurs combats se soldait toujours par une mort pour l’un des deux. Sur le sable ou dans les tribunes, personne n’en ignorait cette évidence. Adoptons cette même attitude.
Ainsi chacun deviendrait entièrement responsable de ses actes, aussi bien les membres du peloton que les spectateurs ou les pouvoirs publics. Actuellement, nous ne faisons tous que nous gargariser avec de belles phrases pleines de bonnes intentions, cessons les discours stériles, soyons réalistes. Vous voulez vous doper, pas de problème, ce n’est pas notre vie qui est en jeu, mais la vôtre. Ce raisonnement est-il plus choquant que d’autoriser la vente de paquets de cigarettes avec écrit en gros dessus « Fumer tue » ?
Dans quelques heures à peine, les cyclistes vont s’élancer sur les routes du Tour de France, retrouvant les gestes caractérisant ce pèlerinage initié il y a cent ans. Evènement sportif ou documentaire commandité par l’office du tourisme national, la question n’est pas vraiment tranchée et à vrai dire on s’en fiche un peu. Nous voulons voir de beaux décors et au milieu des hommes dans des tenues chamarrées qui grimacent et peinent avant de sourire une fois la ligne d’arrivée passée.
Comme chaque année et chaque fois un peu plus, le dopage sera à l’ordre du jour, objet des conversations et des spéculations. Autrefois les journalistes la bouclait et les sportifs niaient, désormais les premiers distillent des informations et le peloton se réparti entre ceux qui ne disent rien, ceux qui sous-entendent et parmi les vieux coureurs retirés, ceux qui avouent. Quant aux organisateurs, eux, ils jurent leurs grands dieux qu’ils mettent tout en œuvre pour lutter contre le dopage et ils paraissent croire qu’un jour, cette pratique n’aura plus cours.
Comment peut-on croire une telle chose ? Depuis que le Tour existe, le dopage y sévit. Comme le disait Coppi « je prends des amphétamines quand c’est nécessaire » c'est-à-dire quand ? « Presque tout le temps ! » et un documentaire récent diffusé sur France2 nous a rappelé qu’en 1923 déjà ( !) les frères Pélissier avaient abandonné la course pour dénoncer le dopage à la cocaïne au sein du peloton. Rien de nouveau par rapport à nos jours ou plus exactement, aujourd’hui encore nous en sommes au même point. La seule différence se situant dans la gamme de produits dopants utilisés. La lutte contre le dopage est une course faussée dès le départ, puisqu’on recherche des produits connus, or les fraudeurs utilisent sans arrêt de nouveaux moyens de plus en plus sophistiqués. La répression a toujours un temps de retard sur les fraudeurs.
Si on prenait le problème par un autre bout. Laissons les cyclistes se doper ! Que ce soit clair et net, annoncé et proclamé ; public et acteurs informés de cette règle entérinée par l’incapacité à la juguler. Tout le monde serait libéré. Les journalistes pourraient aborder le sujet très clairement dans leurs interviews et les sportifs pourraient répondre tout aussi simplement. « Quel produit utilisez-vous ? » « Moi je prends de ceci ou de cela mais mon adversaire utilise telle chose ». Journaux et télés dresseraient des tableaux comparatifs, liste des dopants, cas où ils sont pris (étapes de montagne ou contre la montre par exemple), résultats obtenus etc. Toute hypocrisie enterrée, le climat de suspicion ou les critiques émanant de ceux qui n’aiment pas le Tour tomberaient à l’eau.
Le dopage fait des morts objectera-t-on. Oui et alors ? Les dopés le savent, tout le monde le sait depuis longtemps, il n’est que de compter les cadavres qui jonchent la route du Tour de France ou voir la stèle dédiée à Tom Simpson, décédé en 1967, dans le Mont Ventoux devant laquelle tout le peloton passe à chaque Boucle. Là encore, faisons tomber l’hypocrisie. Dans l’Antiquité les gladiateurs dans l’arène offraient des jeux au peuple et l’issue de leurs combats se soldait toujours par une mort pour l’un des deux. Sur le sable ou dans les tribunes, personne n’en ignorait cette évidence. Adoptons cette même attitude.
Ainsi chacun deviendrait entièrement responsable de ses actes, aussi bien les membres du peloton que les spectateurs ou les pouvoirs publics. Actuellement, nous ne faisons tous que nous gargariser avec de belles phrases pleines de bonnes intentions, cessons les discours stériles, soyons réalistes. Vous voulez vous doper, pas de problème, ce n’est pas notre vie qui est en jeu, mais la vôtre. Ce raisonnement est-il plus choquant que d’autoriser la vente de paquets de cigarettes avec écrit en gros dessus « Fumer tue » ?