Comment ne pas passer à côté de ce magazine américain, né il y a près de cent ans, fruit du croisement esthétique entre l'investigation et la beauté ?
Je l'ai lu, en version américaine plusieurs durant les dernières années, le croisant dans les aéroports, dans les lounges de grands hôtels au gré de mes voyages professionnels. Je l'ai toujours apprécié pour sa ligne éditoriale, car si en France, vu de loin, il rentre aussitôt dans la catégorie mode féminine, son coeur est un peu plus gourmand. Oui les gourmets, les hommes, les esthètes, les femmes, tous trouveront un style qui lui est propre, un contenu varié et subtil.
Alors aujourd'hui il arrive enfin en France, dans une édition en langue française, chapeauté par le groupe CONDE NAST (Vogue, autre magnifique magazine haut de gamme de la mode), avec une rédaction de qualité, un patron médiatique (mais là n'est pas le principal).
Une belle couverture, la délicieuse SCARLETT JOHANSSON, une belle américaine fascinée par Paris, et ses clichés. Alors sans ma baguette sous le bras et sans mon béret, loin de mon accordéon, je l'ai lu, parcouru à l'envers (oui une étrange habitude familiale, provenant de la planète Vénus). Puis j'ai lu au hasard pour ressentir les parfums, croisant la publicité, trouvant des petits repères, relisant de nouveaux les articles.
Car oui VANITY FAIR offre un vrai panel de lecture, vous savez des articles écrits par des vraies journalistes, avec un contenu, une analyse, une enquête parfois, du fond, des rencontres. Un véritable travail qui se lit avec envie, entre le partage de la connaissance et le glamour car son intérieur reste entre cuir doré et rose poudré. Douceur donc mais réflexion, loin du contenu de certains magazines omniprésents mais de plus en plus vides de sens, de fond et totalement de formes.
Oui, j'ai aimé l'acheter, le lire.
Les sujets abordés : Une balade dans le temps des Bains (club parisien unique dans les années 80), Mode et Mittal version paillettes et acier, interview d'un majordome, dessous d'un faussaire de génie, interview d'un moine bouddhiste qui a traversé notre société, encore de la mode, Scarlett Johansson, quelques gouttes de politique (mais bien décrites), des premiers pas dans une future carrure "made in France", du plaisir à lire et bien sûr le presque questionnaire de Proust à la fin.
Pour les prochains jours, les terrasses, les pauses entre deux soldes, en attendant les vacances, achetez VANITY FAIR.
NYLONEMENT
Article non sponsorisé (mais je reste preneur d'un abonnement gratuit ;-)))