Aujourd’hui je vous propose un "homme orchestre" en découverte, trouvaille que j’ai faite sur le blog Do You Want Music ? au travers d’une interview réalisée après un concert visiblement mémorable. (Merci Léa !)
Son petit nom ? Gull
Sous le masque Nathan Rappole américain originaire de Virginie, anciennement batteur de Snack Truck (noise rock, experimental) puis guitariste et vocaliste des Ultra Dolphins (math rock, experimental).
Gull captive par son jeu de scène digne d’une transe vaudou, mais aussi par son aptitude à interpréter seul, guitare, batterie et vocalises. Il construit ses morceaux progressivement, comme un peintre superpose les couches de pigments, pré-enregistrant une 1ère ligne mélodique de guitare à laquelle il vient ajouter la rythmique, puis par touches successives de nouveaux riffs de guitare et un chant noisy voire psyché.
A souligner : son remarquable savoir faire en matière de tapping, personnellement ça me bluffe ! (tapping : « tapotement », de l’anglais to tap, « tapoter » – est une technique guitaristique consistant à taper une corde du manche de la guitare plutôt que de la gratter ou de la pincer).
Gull perturbe, le visage caché sous un masque qui est en fait un prétexte pour dissimuler le micro. Ce masque primitif accentue pourtant la singularité du personnage chimérique incarné par Rappole, car au premier regard on a du mal à savoir d’où émane cette voix distordue, électrique. Puis l’ensemble devient vite cohérent et bien vu ! Le masque est au service d’une énergie, d’une performance.
La musique de Nathan Rappole a l’ardeur du garage rock et l’étrangeté du psychédélisme. Son tempérament de chercheur fou l’amène même à réaliser des covers étonnantes comme Personal Jesus de Depeche Mode, ou encore Halo de Beyonce. A regarder d’urgence ! :
http://www.facebook.com/pages/Gull/313371487932
Crédit photo : We Have Signal