[À vous de voir express !] Before Midnight ou La Marque des anges - Miserere ?

"À vous de voir express". Mais qu'est-ce qu'elle nous chante encore ? Disons simplement que notre rendez-vous sera exceptionnellement – et j'insiste sur le caractère ponctuel de ce changement – très concis. Après mon ordinateur, qui au passage n'a toujours pas été remplacé mais ça ne saurait tarder (c'est les soldes, je vais en profiter !), c'est mon téléphone portable qui a rendu l'âme (Miss Poisse bonjour...) ce qui a occasionné diverses complications dans ma vie de tous les jours – comment on faisait avant, bordel ?! – et a également mis un certain temps à être réglé, les services clients n'étant pas toujours très compétents...En dépit de cet aléa chronophage, je tenais toutefois absolument à vous parler des deux duos qui ont accompagné ma semaine cinématographique à savoir Jessie et Céline dans Before Midnight et Kasdan et Salek dans Les marques de l'ange - Miserere. La première paire est amoureuse, la seconde, professionamicale. Une seule toutefois a su me toucher en plein cœur...Et sans réelle surprise, c'est celle de Before Midnight qui m'a conquise ! Ce film retranscrit en effet à merveille la crise amoureuse et plus spécifiquement l'érosion d'un couple, ce au moyen seul – c'est assez rare pour être souligné – de dialogues d'une qualité inouïe. Que dire ? C'est brillant, drôle, sincère, tendre, passionné, spontané, intelligent, romantique (ça ne vous suffit pas comme arguments ?) et enfin, surtout, ça sonne vrai, ce qui je trouve est de plus en plus rare dans les romances actuelles. Mention spéciale d'ailleurs pour Julie Delpy et Ethan Hawke à qui l'on doit une partie de ce réalisme troublant et qui, vingt ans après le premier volet de cette saga, éblouissent toujours autant la caméra.

- Before Midnight (Richard Linklater) En deux mots : tendre et drôle. 
Le petit plus : c'est le troisième volet des aventures de Jessie et Céline. Dans Before Sunrise (1995), on assistait à leur coup de foudre, dans Before Sunset, à leurs brèves retrouvailles à Paris. Dans cette fois on les retrouve en vacances en Grèce. N'hésitez pas si :

• vous aimez les romances singulières et réalistes à la fois ;
• la Grèce vous fait de l'œil en ce moment (vous allez définitivement craquer avec ce film !) ;
• vous aimez les dialogues soignés (Before Midnight, c'est une joute verbale d'1h48) ;

Fuyez si : 

• vous n'aimez ni Julie Delpy ni Ethan Hawke (impossible !?) (bon, eh bien, dans ce cas, c'est fini entre nous) ;
• les longs-métrages bavards vous donnent des migraines ;
• vous n'avez pas accroché aux précédents volets (c'est toujours la même recette alors il y a peu de chance que vous accrochiez subitement) ; 

Vous l'aurez sans doute compris (déduit ?), le second duo m'a lui en revanche moins convaincue. Ce ne sont pas les interprètes en eux-mêmes (si Héléna Noguerra est affreusement mauvaise dans ce polar, Depardieu et Starr s'accordent eux étonnamment bien) mais l'histoire que j'ai malheureusement trouvée confuse et clichée ce qui est dommage au vu des vingt premières minutes qui laissaient présager un excellent thriller. À mon sens le film est  également desservi par les dialogues qui sont extrêmement mal écrits et par l'humour qui est tout bonnement pitoyable (on a notamment droit à un jeu de mots "Kasdan/casse-couille"...). - La marque des anges - Miserere (Sylvain White) En deux mots : cliché et rudimentaire. Le petit plus : avec Les marques de l'ange - Miserere, c'est la première fois que Sylvain White quitte la langue de Shakespeare pour celle de Molière. Celui qui a commencé ses études à la Sorbonne puis les a poursuivies à Los Angeles a ainsi réalisé (entre autres choses) Souviens toi... l'été dernier 3 et Steppin'.N'hésitez pas si :

• vous adorez le Miserere d'Allegri (on l'entend à plusieurs reprises et c'est absolument divin à chaque fois) ; 
• le duo Depardieu/Starr vous intrigue (il fonctionne plutôt bien, à ma grande surprise) ; 
• les intrigues cousues de fil blanc ne vous dérangent pas ; 

Fuyez si : 

• vous êtes allergique aux polars français (ce n'est pas celui-là qui vous réconciliera avec le genre) ;
• les personnages clichés vous horripilent ;
• vous n'avez pas aimé le thriller de Grangé (il y a donc peu de chance que vous aimiez son adaptation) ;

Et vous alors, êtes vous team Célinie ou team Kasdek ?