Attention, je ne généralise pas, j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des chefs, restaurateurs/trices, serveurs/serveuses, barmen/maid… passionnants, intéressants et qui ont un vrai sens du client et pour qui tous les clients sont traités aussi bien. Bravo, vous êtes la preuve qu’il y a encore des gens ouverts, qui ont du cœur et qui font leur métier pour gagner leur vie, mais aussi par plaisir.
Ici, j’ai plutôt envie de parler de professionnels suffisants, qui n’acceptent les critiques que quand ça les arrange, ie. quand ce ne sont que des louanges. Ces gens ont l’air de prendre leurs clients pour des andouilles et essaient de les enfumer (François Simon et Christian Millau), avec la complicité de critiques gastronomiques foireux qui prennent les anonymes de haut!
Si vous osez dire ou écrire que quelque chose vous a déplu ou si vous soulevez des points de désaccord, ils vous diront, en vrac, que vous n’êtes pas objectif, que vous n’êtes pas un pro et que vous ne savez rien donc que vous devez vous taire ou vous abstenir, que vous avez une dent contre eux… Quand ce n’est pas directement le chef ou le patron, ils vous feront savoir par connaissances interposées que vous vous êtes trompé, qu’il ne faut pas dire qu’on n’a pas aimé une adresse parce qu’il y a des gens qui y travaillent , qu’ils sont braves, jeunes, souvent endettés et qu’il ne faut pas briser leur élan. Je laisse ces braves personnes s’exprimer, mais en général ils ne font pas dans la finesse : parfois les commentaires pleuvent sur un article le temps d’une ou deux journées (avec des avis parfois donnés par des personnes avec des pseudos différents, mais ça sent la concertation), puis plus rien.
Comme en général je réussis à contenir et re-cadrer la discussion dans les commentaires, ils finissent par se lasser et aller voir ailleurs. Certains sont plus tenaces, mais n’arrivent pas à l’emporter par commentaires interposés, alors ils passent aux menaces de plainte à la CNIL, si je ne retire pas les articles parlant d’eux et ou de leur(s) adresse(s). Ils se targuent même d’avoir des conseillers, des informateurs, et même des avocats, mais qu’ils ne citeront jamais directement! s’ils croient que ça m’impressionne… Même si le talent d’un chef (dont un qui m’envoie des e-mails entre midi et treize heures alors qu’il devrait être en plein coup de feu) n’est pas directement lié à son ouverture et à son sens de la clientèle, on se dit qu’il y a peut-être, malgré tout un rapport. En tout cas, il y a des adresses où je ne (re) mettrai plus les pieds parce que le patron prend ouvertement les clients pour des cons.