Alors que selon un nouveau rapport exhaustif de l’Office national suédois de la Santé sur la santé des enfants et adolescents montre une dégradation de la santé mentale des adolescents, une incidence du suicide chez les jeunes multipliée par 4, que la crise impacte également le risque avec une augmentation du nombre de suicides chez les 10- 45 ans, ces auteurs se sont demandés quels facteurs étaient capables de casser la tendance, c’est-à-dire prévenir la maladie mentale et le risque de comportement suicidaire.
Durant 42 ans, 1.136.527 hommes suédois ont été suivis. A 18 ans, la forme physique des participants avait été évaluée par un test sur un vélo d’exercice, durant leur visite médicale d’entrée au service militaire. L’analyse globale démontre le lien entre l’exercice durant la jeunesse et une réduction du risque de comportement suicidaire plus tard dans la vie et une sous-analyse des données portant sur 340.000 frères permettant d’évaluer les facteurs héréditaires et environnementaux, confirme la conclusion.
D’autres études ont montré, plus globalement, l’effet bénéfique de l’exercice sur la santé mentale, contre la dépression et pour le maintien des capacités cognitives. Mais au fait que la dépression soit un facteur prédicteur de comportement suicidaire plus tard dans la vie, s’ajoute le fait que l’adolescence est une période critique pour le développement du cerveau, où l’image de soi est complexe et où de nombreux autres facteurs peuvent influer sur la santé mentale.
Pour les chercheurs, l’exercice physique devrait être systématiquement intégré aux programmes de prévention du suicide chez les jeunes.
Source: Psychological Medicine doi.org/10.1017/S0033291713001207 05 juin 2013 Cardiovascular fitness in early adulthood and future suicidal behavior in men followed up to 42 years (Visuel © yanlev – Fotolia.com)
SUICIDE: Avec la crise, il fait des ravages en pleine force de l’âge -