Le débat sur cette question de société qui revêt une grande importance (qui fut bien souvent faussement sous-évaluée, à la fois par les pour et les contre) a tantôt oscillé entre les hésitations présidentielles, les longs et houleux débats parlementaires, et les manifestations globalement réussies des opposants au projet de Loi Taubira.Il a également connu des moments détendus (les fou-rires de la ministre de la justice), et d'autres beaucoup moins (comme les quelques agressions qui ont pu être relevées suite à l'adoption de la Loi). Il s'est soldé par un premier mariage très médiatisé, en grandes pompes aux allures de noces princières.Le caractère au fond très politique et clivant de cette mesure a cristallisé le débat, lequel ne fut d'après moi que partiellement traité et peu satisfaisant. Si les arguments des pour furent de mon point de vue assez bien développés, ceux des antis n'ont pas reçu tout l'intérêt qu'ils méritaient.En effet, ont souvent été relayés les arguments contre le mariage, alors que pour symbolique qu'il soit, les oppositions à ses conséquences essentielles (et notamment l'adoption par des couples homosexuels en augmentation que cela engendrerait) ont été moins développées.C'est le sens de l'article que je me permet non pas de vous écrire mais de vous relayer (n'ayant pas moi-même les capacités pour parler à ce sujet) : il s'agit de relativiser la pléiade de reportages télévisés en tous genres sur les éducations réussies en démontrant que selon certaines études dans le domaine des sciences sociales, "Le père n'est pas une mère comme les autres, et réciproquement".Cet article que voici nous fait une démonstration rigoureuse, synthétique et compréhensible (pour résumer, d'un niveau universitaire*) des interactions particulières entre l'enfant et chacun des deux parents (le père et la mère), et surtout de leur rôle respectif dans l'éducation de l'enfant. Par exemple, si la mère est davantage dans un rôle de sécurité, de sécurisation de l'environnement de l'enfant, le père a plus tendance à insuffler la confiance et l'ouverture aux autres chez le chérubin. Les deux rôles occupés généralement par chacun des sexes au sein d'un couple pour élever les progénitures ne seraient alors pas interchangeables, puisque complémentaires. Je n'ose vous en dévoiler plus, de peur de trop dénaturer la pensée de l'auteur de ce bon article : je ne puis que vous en conseiller très vivement la lecture, ce qui j'espère éclairera quelques lanternes. Il ne s'agit pas de déifier cette position qui, comme certaines idées universitaires, peuvent faire l'objet d'une contestation d'un même titre et d'une même valeur. Néanmoins il me semble qu'elle est d'une aide précieuse (certes tardive) à la réflexion sur un sujet si crucial ; en tout cas bien plus intéressante que les considérations d'une Frigide Barjot, ou les informations alarmistes suite à quelques agressions totalement honteuses et stupides de gens qui se sont trompés de coupable (une fois n'est pas coutume) en s'attaquant à quelques homosexuels pour leur faire payer le cruel manque de conciliation du gouvernement avec la population. Il ne me reste qu'à remercier l'auteur de cet article éclairant, et à vous souhaiter bonne lecture.
Magazine Culture
Cela fait à peine plus d'un mois que la Loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels a été votée. S'il est évidemment trop tôt pour en tirer des conclusions en terme de "succès", on peut cependant faire un petit constat sur les tournures prises par le débat médiatique, ce qui nous amènera ensuite un prétexte tout à fait opportun pour vous inviter à la lecture d'un article fort intéressant sur la famille.