Commission Mobilité 21 : il faudra patientier jusqu’en 2030 pour le TGV Auvergne

Publié le 27 juin 2013 par Philauvergne @Philauvergne

Ce qui n’était qu’une rumeur,  qui est maintenant officialisée par la remise du rapport de la commission mobilité 21 présidée par le député Philippe Duron et dont faisait partie André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme. L’Auvergne. La ligne Paris – Orléans – Clermont – Lyon devra patienter au moins jusqu’en 2030 avant de voir le jour. En attendant, il faut espérer que des investissement seront réalisés sur la ligne actuelle avec l’achat de nouveau matériel et une rénovation de la ligne.

La Commission Mobilité 21 a dû faire face à la masse des projets proposés dans le précédents Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT). dans lequel, pour la petite histoire, le projet de ligne Paris – Orléans – Clermont – Lyon avait été ajouté un peu à la dernière minute suite à la mobilisation générale mais comme projet secondaire. Le même projet n’avait même pas été présenté à l’Europe et donc il n’avait de toute façon aucun financement !

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Dans le rapport , un encadré pour présenter « La saturation de l’existant : un élément déterminant pour de nombreux projets ferroviaires. L’exemple de la LGV POCL » :

« La commission a particulièrement examiné le cas du projet de LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL), qui a la double caractéristique de répondre à la saturation prévisible de la LGV Paris-Lyon, mais aussi de mieux connecter les territoires du centre de la France au réseau de la grande vitesse.

Il est évident, et parfaitement légitime, que les perspectives ouvertes par cette desserte nouvelle suscitent une très grande attente et le souhait d’une réalisation la plus rapide possible.
Mais c’est bien la perspective avérée de la saturation de la liaison Paris-Lyon qui permettra la réalisation du projet et garantira son utilité économique en y drainant des circulations de trains à grande vitesse. Ces derniers n’auraient en effet aucun intérêt à préférer une ligne nouvelle aux péages plus élevés s’ils peuvent continuer à trouver de la capacité sur la ligne existante.

Le projet POCL nécessite ainsi :

  • de clarifier au plus tôt l’horizon réel de saturation de la ligne Paris-Lyon, en tenant compte des données les plus récentes et des projections les plus actualisées ;
  • de poursuivre sur ces bases les études d’approfondissement des fonctionnalités et des tracés en vue de l’aboutissement des procédures, pour être prêt à engager le projet au bon moment ;
  • de gérer finement la programmation budgétaire des investissements à consentir, pour pouvoir engager, dès que de besoin, des premiers travaux. »


En résumé, le projet de nouvelle ligne ne débutera pas tant que les experts n’ont pas la certitude que la ligne Paris – Lyon actelle n’est pas saturée. Ainsi, « les conditions ne devraient pas permettre de justifier l’engagement des travaux avant 2030. » Le TGV Auvergne ne devrait pas arriver en gare de Clermont-Ferrand avant 2040.
En effet, à partir du moment où il y a le feu vert des experts et le financement initial, il faut compter entre 10 et 15 ans pour que le projet arrive à terme :

  • pré-études fonctionnelles
  • débat public
  • études préliminaires
  • études d’avant-projet sommaire
  • Enquête d’utilisé publique
  • Instruction de la déclaration d’utilité publique
  • Etudes d’avant-projet détaillé – Acquisitions oncières
  • Travaux

Bien qu’un débat public est déjà été réalisé. Rien ne dit qu’il ne faudra refaire toute la procédure d’ici quelques années.

En savoir plus :

> Le rapport de la Commission Mobilité 21 sur le site du Ministère du Développement durable.