Ray Donovan // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Depuis plusieurs années maintenant, Showtime s'est forgée un caractère assez étonnant en matière de production de séries télévisées. Passant de Weeds à
Dexter jusqu'au dernier phénomène en date : Homeland. Sauf qu'avec son offre vieillissante, elle doit aussi trouver chaque année de nouvelles séries à mettre sous la dent de ses
abonnés. C'est pourquoi elle nous sort cet été Ray Donovan. Créée par Ann Biderman à qui l'on doit déjà la brillante SouthLAnd, Ray
Donovan est une série tout aussi étonnante. Elle nous plonge dans le quotidien d'un spécialiste de litiges en tout genre mais surtout les plus complexes, et les plus sales. En gros, il
n'a pas peur de se salir les mains pour ses clients au détriment de sa famille et de sa femme. Ce qui fonctionne le mieux dans ce premier épisode ce n'est pas tant l'exposition qui est faite des
personnages mais l'introduction de l'épisode où l'on voit Ray en action qui trouve d'un coup une solution à tout.
Un spécialiste des litiges les plus compliqués, controversés et confidentiels des familles les plus aisées de Los Angeles, a bien du mal à régler ses problèmes à lui, bien souvent d'ordre
familial...
Ce premier épisode permet donc de présenter assez efficacement le travail de son héros. J'ai donc beaucoup aimé. Tout n'est certainement pas parfait dans Ray Donovan, et au fond
il y a encore onze épisodes après celui ci pour prendre le temps de nous montrer ce qu'elle a dans le ventre. Je fais confiance à Ann Biderman dans le sens où elle a écrit tout
un tas d'excellentes choses. Nous sommes donc sur Showtime, paradis des séries sans foi ni loi et son héros se retrouve constamment au beau milieu de situations pas toujours très
enviables. Car le but est bien évidemment de nous parler de sa famille et de la relation qu'il peut entretenir avec chacun d'eux. Sa femme qu'il délaisse souvent jusque tard le soir alors qu'il
préfère être seul dans son pied à terre en plein Los Angeles. Sa vie de famille bien rangée à Beverly Hills dans une maison où les voisins préfèrent écoutent du rap à fond les ballons plutôt que
de tondre gentiment leur pelouse.
Pour le moment on ne sait pas encore ce qu'il faut réellement attendre de cette dynastie des Donovan, mais cela ne peut pas bien se terminer. Liev Schreiber
(Les Experts, Wolverine) qui incarne donc Ray Donovan de façon assez convaincante parvient à nous plonger dans les coulisses d'un personnage
globuleux et assez sinueux. On ne sait pas vraiment qui il est et ce qu'il s'est passé auparavant avec lui (notamment à cause de ces flashbacks qu'il est difficile de décodé bien que je pense
qu'il y a une histoire de changement de sexe derrière). Il va donc falloir attendre. Jon Voight (Tomb Raider, 24 heures chrono) incarne donc
Mickey Donovan, le grand patriarche avec une certaine vigueur de l'âge. Le papy n'a pas perdu de son mordant et cela fait plaisir à voir. Surtout qu'il y a des faces à faces de prévu qui à mon
avis vont faire un tabac. Enfin, la seule déception à mes yeux c'est Allen Coulter, le réalisateur de ce premier épisode (à qui l'on doit notamment Remember Me
ou Hollywoodland). Les couleurs sont trop ternes et vert de gris. Et les plans un peu trop plats.
Note : 7.5/10. En bref, un premier épisode assez particulier mais passionnant. Cette dynastie des Donovan promet et son héros, Ray Donovan, d'autant plus.