Sans doute depuis le 4 mars dernier, dormez-vous tranquilles aux
pieds de vos vignes, ayant atteint votre objectif, le départ
de Valérie Cruzin, institutrice, enceinte de 6 mois, contre
laquelle vous adressâtes des courriers indignes de la part de
parents d'élèves.
Sans doute ses collègues et l'inspection d'académie,
qui n'ont pas fait grand-chose pour l'aider, peuvent-ils sortir la
tête haute et venir saluer ces corbeaux, dont tout laisse
à penser qu'ils croassèrent ensemble pour mener une
cabale contre cette femme, mère d'une petite fille de 9 ans.
Sans doute êtes-vous satisfaits et rotez-vous le soir dans
vos mangeoires, la panse pleine et l'esprit serein, car elle
partie, définitivement, se jetant du haut d'une tour, lasse
et désespérée de vos ignominies.
Vos enfants peuvent eux-aussi dormir tranquilles, ils n'auront plus
à dire bonjour et au revoir quatre fois par jour, puisque
c'est ce que vous lui reprochiez, tout comme la sieste obligatoire
pour certains, ou encore une tenue vestimentaire
inappropriée pour une enseignante.
Mais qui donc êtes-vous, inquisiteurs moyen-âgeux, pour
décider de ce que doit faire ou non une enseignante, pour
juger de sa compétence, décrier son autorité
ou, suprême imbécillité, reprocher son
apparence? De gustibis et coloribus non disputandum!
Dormez tranquilles braves gens, et conservez vos rejetons dans le
vinaigre de la bêtise, ils deviendront vos dignes
héritiers, aux âmes aussi noires que les vôtres.
Valérie Cruzin avait 39 ans.
source : Le Parisien