Pierre Moscovici: «nous tenons les dépenses»

Publié le 26 juin 2013 par Aurelinfo

Pierre Moscovici : "La dépense publique sera... par rtl-fr

Pierre Moscovici était l'invité politique de la radio RTL mardi matin. Lors de l'entretien, le ministre de l'Economie et des Finances a réagi aux critiques budgétaires de l'opposition et expliqué la position de la France vis-à-vis de la Commission européenne.

Un budget et des dépenses maîtrisés qui ne nécessitent pas de correctif budgétaire
Interrogé sur les critiques de l'opposition, qui demande un correctif budgétaire et accuse le gouvernement de laisser filer les déficits, Pierre Moscovici a réagi en expliquant que la baisse des recettes fiscales (8 milliards) n'empêchait pas la France de respecter l'avis de la Commission européenne, le respect du Pacte de stabilité et de croissance en période de crise.
Par ailleurs, le ministre a réaffirmé que le gouvernement respectait son engagement de sérieux budgétaire et de maîtrise des dépenses de l'Etat en 2012 comme en 2013. En effet, la dépense de l'Etat baisse de 1,5 milliards d'euros malgré tout grâce aux économies prévues:
   Nous avons mis en réserve des crédits que nous pouvons annuler, (...) nous avons même mis en place ce qu’on appelle un "surgel" de deux milliards d’euros, et c’est la raison précise pour laquelle nous n’avons pas besoin – contrairement à ce qu’ils disent – de correctif budgétaire, parce que nous ne voulons pas ajouter l’austérité aux difficultés du pays
Et d'ajouter:
   Eux ont été des gestionnaires lamentables.
 
Affirmer les positions de la France pour réorienter l'Europe
Pierre Moscovici a également expliqué la récente déclaration du ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg, qui critiquait la politique et l'interventionnisme du président de la Commission européenne. Le ministre de l'Economie a ainsi réaffirmé la nécessité du respect mutuel entre France et institutions européennes:
   J’ai une conviction, c’est qu’il faut faire avancer la France et l’Europe ensemble, qu’il n’y a pas de sort national sans issue européenne, et qu’à l’inverse, il n’y a pas d’Europe qui fonctionne s’il n’y a pas une France respectée.
Puis de rappeler son approbation des succès européens obtenus par la collaboration: l'union bancaire, les solutions budgétaires mises en place pour la Grèce et Chypre, ou encore le Pacte de croissance. Prônant un véritable dialogue, Pierre Moscovici rappelle toutefois son opposition à la logique ultralibérale:
   Il peut y avoir des points de désaccord, ils doivent être exprimés avec vigueur. (...) Quand la Commission européenne prend les positions qui ont été les siennes, celles de monsieur Barroso, sur l’audiovisuel, ou encore quand monsieur Barroso dit que le souverainisme de gauche et d’extrême droite, c’est pareil, non, ce n’est pas acceptable.
Enfin le ministre a conclu:
   Ce que je souhaite, moi, c’est qu’on soit capable d’avoir un dialogue dans lequel on respecte les institutions européennes, un dialogue constructif pour réorienter l’Europe

Source : PS