Wikipédia, vandalisme, piratage et gloubi-boulga dans les définitions..

Publié le 26 juin 2013 par Pierrotlechroniqueur

Comme certains lecteurs le savent, je publie sur mon agrégateur scoop.it quelques nouvelles ayant trait au petit monde Wikimedia. Une des dernières que j'indiquais avait trait au "piratage" d'une page sur la Wikipedia anglophone d'un (je cite) religieux libanais controversé par un internaute.

Il serait correct de ne pas confondre piratage (qui implique une vraie perte de contrôle du site, d'où le terme de piratage, justement) avec un vandalisme (qui veut dire que le contenu a été dégradé, au moins provisoirement), bête et méchant. Cependant, la confusion en elle-même est intéressante : même si dans les deux sous-entendent une dégradation de tout ou partie d'un site, pirater est quand même l'action d'appropriation d'un objet sans contrepartie ni partage avec le propriétaire, lésé. C'est évidemment le cas pour des "œuvres artistiques" (entre autres choses), dès qu'elles sont sous licence propriétaire. Mais ce n'est pas le cas pour une page de Wikipedia (ou plus exactement, pour son contenu), placé sous licence "libre".

En fait, cela montre que pour une bonne partie du public pouvant avoir accès à l'encyclopédie en ligne, une page concernant un sujet est propriété du dit sujet, ou de son propriétaire dans la vraie vie. Comme si, par exemple, l'article sur les pyramides de Ghizeh avait pour propriétaires Khéops, Kephren et Mykérinos, en somme. Et on peut bien sûr en comprendre les enjeux en terme de contrôle d'image pour des groupes industriels, des personnalités, partis politiques ou des administrations, agences et autres émanations étatiques ou privées.

Rien de neuf sous le soleil, fut-il d'Orient.