Alors que le Tour de France 2013 va bientôt s'élancer, voici un tour d'horizon des idées reçues que l'on peut entendre chaque année, concernant le parcours.
Idée reçue n°1 : Le Tour de France reste en France
FAUXLa première fois que le Tour de France est sortit de l'hexagone, c'était en 1906, c'est à dire dés le 3eme Tour de France. On peut donc dire que la visite des pays frontaliers a toujours fait partie de l'histoire de la course.
Le premier départ depuis l'étranger est par contre arrivé plus tard : en 1954. Et depuis quelques années, c'est quasiment une année sur deux.
Année exceptionnelle : en 1992, pour commémorer la traité sur l'Union européenne, le Tour visite six pays.
Idée reçue n°2 : Le Tour de France fait vraiment le tour de la France
D'abord VRAI mais maintenant FAUX Les premiers Tours de France avaient vaguement la forme d'une Grande Boucle, évitant soigneusement de s'aventurer dans le centre du pays. Il faudra attendre 1951 pour voir un frémissement de fantaisie, mais on reste quand même dans l'esprit de faire le tour de la France. Il faudra donc attendre 1971 pour avoir un parcours un peu plus atypique. L'expérience sera poussée un peu plus loin en 1977, sans être non plus révolutionnaire. Ce n'est finalement que très récemment que les organisateurs se sont autorisés de larges libertés avec la forme du Tour.Année exceptionnelle : Si vous voulez effrayer votre prof de géométrie avec une drôle de boucle, je vous conseille de lui montrer le Tour de France 2011 !
Idée reçue n°3 : Le Tour de France arrive le 14 juillet
Ça a été VRAI mais c'est désormais FAUXUne légende tenace veut que le Tour se termine le 14 juillet, sorte d'apothéose à la fête nationale. En fait, ce n'est arrivé que 4 fois, entre 1963 et 1966. Il faut dire qu'à l'époque, la France comptait quelques glorieux champions, et que la marseillaise a retenti à plusieurs reprises pour saluer le maillot jaune.
Le summum a sans doute été atteint le 14 juillet 1964, lorsque le contre-la-montre final entre Versailles et Paris, retransmis en direct à la télévision, départagera enfin Jacques Anquetil et Raymond Poulidor.
Désormais, le Tour se concentre sur les 3 premières semaines du mois de juillet et ne risque plus d'arriver le 14.
Il faut dire que depuis 1975, le Tour s'achève sur les Champs Élysées. Et j'imagine mal le peloton et la caravane débouler au milieu du traditionnel défilé militaire du 14 juillet !
Année exceptionnelle : Le Tour de France 1908 s'est élancé un 13 juillet, pour se conclure le 9 août !
Idée reçue n°4 : Le Tour de France visite toujours les mêmes régions
FAUX, mais parfois quand même un peu VRAI C'est vrai que quelques régions françaises sont systématiquement visitées par le Tour de France.On pense à Paris, qui est ville d'arrivée du Tour depuis l'origine. Mais également aux massifs des Alpes et des Pyrénées, qui accueillent au minimum une étape de montagne chacun depuis 1910.
Les années qui suivront, le Tour ayant une forme de boucle, il ne visitera que très rarement le centre de la France. Il faudra attendre 1951 pour voir enfin une étape dans le Massif Central.
Mais depuis, le Puy de Dôme s'est rattrapé, en écrivant quelques pages d’anthologies dans le grand livre du cyclisme.
Dernier grand oublié du Tour, la Corse se rattrape enfin cette année, en accueillant le grand départ de la 100ème édition. Il était temps !
Cette affront ayant été réparé, et même si chaque année on entend des gens se plaindre, on peut dire que désormais la plupart des régions françaises sont "régulièrement" visitées.
Il ne reste plus que les DOM-TOM à aller explorer, mais coté logistique, c'est un sacré challenge !
Année exceptionnelle : en raison d'un parcours inchangé, le Tour de France 1904 a visité exactement les mêmes régions qu'en 1903.
Idée reçue n°5 : Le Tour de France s'élance de Paris
Ça a été VRAI mais c'est désormais FAUXLe Tour de France arrive systématiquement à Paris. Et jusqu’en 1950, le Tour de France s'élançait également de la capitale, ou de sa proche banlieue, avec une exception notable : en 1926, la Grande Boucle a débuté à Évian.
Mais en règle général, avant-guerre, c'est bien de Paris que s'élance la Grande Boucle.
Le Tour de France 1903, puis celui de 1904, sont partis de Montgeron (banlieue sud de Paris), au désormais célèbre café Le Réveil-Matin. Les années qui suivent, le départ sera donné parfois du vélodrome Buffalo de Neuilly, parfois du Pont de la Jatte. Mais rapidement, une tradition s'instaure : le départ fictif a lieu au 10 rue du Faubourg Montmartre, siège du journal l'Auto, puis le départ réel est donné en banlieue, souvent au Vésinet, ce qui permet alors de croiser Joséphine Baker.
Après-guerre, le journal l'Auto n'existant plus, c'est depuis le Palais Royal qu'est donné le départ. Les stars sont là (Orson Welles, Marcel Cerdan...) et la foule est nombreuses (10.000 personnes en 1950).
C'est pourtant quelques années plus tard, à partir de 1951 (avec Metz), que le Tour de France prendra l'habitude de s'élancer d'une autre ville de France, voire désormais d'Europe (dès 1954, avec Amsterdam).
Année exceptionnelle : En 2003, pour fêter les 100 ans du Tour de France, c'est Paris qui était ville départ. Ce Tour 2003 avait débuté par un prologue au pied de la Tour Eiffel puis une 1ère étape dont le départ a été donné du café Le Réveil-Matin, à Montgeron.