Un premier voyage au Japon et c'est le saut dans cet inconnu. Un inconnu tellement imagé, imaginé, plein de clichés. Ce que l'on a entendu et vu chez nous, on va le chercher ici. Le Japon s'y prête tellement bien. (...) le choc culturel contemporain en arrivant ici est un choc de consommateurs en mal d’une société de consommation apaisée (...) Tellement vrai.
Entendu dans la rue (parce que l'on entend beaucoup de français dans la rue en ce moment):
-«Où puis-je trouver un restaurant traditionnel, ceux des sushis qui tournent ?»
Je n'écris pas pour me moquer, j'écris ça pour montrer que les clichés lancé ici et ailleurs, fonctionnent à merveille. Apparences tellement trompeuses, surtout au pays du packaging. Mais tout n'est pas que consommation. La démarche de ces dames, non, qui ne sont pas des geisha, dans leur beau kimono, reste élégante. Notre esprit va nous faire voir des Geisha, parce qu'il faut bien en voir à Kyoto, sinon, à quoi bon venir à Kyoto ?. Et une supérette se prend en photo ici parce qu'elle est ouverte 24h/24. Vous ne vous moquerez plus des Japonais qui prennent toutes les images qu'ils peuvent de Paris. Avec le développement du tourisme au Japon, on se retrouve comme un gars de Tokyo qui vient chercher une boulangerie devant la Tour Eiffel.
Alors les clichés ont pourri l'esprit et l'on ne voit pas ce qu'il faut voir et ne sait pas pourquoi personnes ne marchent au milieu de ce chemin de pierre. Ni les dames en kimono, ni le monsieur en costume gris. La seule qui est sur le chemin des Dieux, c'est celle qui prend la photo qui n'a pas la bonne légende.
Photo et sa légende comique via.