Ce n’est un secret pour personne, l’action Apple va mal… Et si le vent de folie qui s’était emparé des marchés lors des annonces des Ipad et autres Iphone 4 avait pu créer de l’euphorie chez les investisseurs, force est de constater que les actes manqués (la pâle copie de l’interface Android par iOS 7 étant la dernière en date) s’enchaînent pour la firme californienne. La pomme est-elle devenue trop mure tout d’un coup ?
Nous laisserons experts et technophiles débattre de cette question. Cependant, la récente actualité du groupe est surprenante et (pour une fois ?) innovante : pensez-donc, le bonus en actions du PDG de la société, Tim Cook, sera lié à la performance boursière d’Apple. L’intéressé se verra remettre dans un premier temps 200 000 actions en deux versements, effectués en 2016 et 2021. Puis, les 800 000 restantes seront liées au rang de l’entreprise dans le palmarès S&P500 (un indice américain).
Si Apple parvient à rester dans le premier tiers chaque année, ce seront 80 000 actions par an qui lui seront versées. Mais si le deuxième, ou pire, le troisième tiers sont atteints, ce ne seront plus que 60 000 et 40 000 actions qui seront distribuées chaque année : une annonce qui nous rappelle que la firme « à la pomme » n’a pas du tout la défaite facile.
Il n’en reste pas moins qu’à près de 400 $ l’action, ce sont près de 16 000 000 de dollars « potentiels » par an pour le PDG, même si dans les faits le cours de ces actions va varier.
Cette annonce reste cependant un moyen de tenter de rassurer les investisseurs, Monsieur Cook étant certainement très attaché à l’idée de ne pas voir fondre son futur capital.
Avec une baisse du marché des ordinateurs portables conséquente attendue pour le deuxième semestre 2013 et le début 2014 (on parle de 7% de baisse), les acteurs traditionnels de l’informatique, comme HP et Dell, sont en pleine réorganisation pour se préparer à un éventuel essor des tablettes. Le marché du smartphone, quant à lui, n’a pas encore connu de baisse de régime.
Il ne fait aucun doute que c’est sur ces deux points, sur lesquels elle reste le leader mondial, qu’Apple va devoir se focaliser cette année. Mais avec une concurrence agressive, à la gamme de produits plus diversifiée et aux caractéristiques techniques supérieures, comme ont su le montrer Samsung, HTC, Sony et LG (avec son Nexus 4), la firme a plus que jamais besoin de nouveauté, mieux : de révolution.
Alexandre Gaïo