Il y a des jours où on se sent con, abandonné et trahi. Orphelin serait un bien grand mot certes, mais on assimilerait presque la nouvelle comme un décès familial.
Des journées comme on en fait des tonnes depuis le jour où on a trouvé l’expression « nuit des temps ».
On se lève, prêt et armé pour une autre journée banalement délicieuse, puis on apprend la nouvelle noyée dans un flux d’autres dépêches plus fades encore pour certains, plus inutiles pour d’autres, mais bien quotidiennes et surtout réelles.
Je ne veux pas en faire des tonnes, mais ça s’y prête…
Pour entrer dans le vif du sujet et éviter le trop grand nombre de tartines baveuses, j’éviterai de tergiverser : James Gandolfini nous a quitté. Ouais, Le vrai, le grand, le seul l’unique comme on dit lorsqu’on parle d’un maître.
« Tony » (mais pas que) s’est fait la malle à Rome, ville éternelle mon cul, mais putain de belle ville quand même, là où il devait participer à un festival de cinéma.
James gandolfini avait 51 ans et bordel ce que je suis emprunté à devoir écrire ça. Loin de moi l’idée de remettre mon costume de fétichiste, mais je suis persuadé que des gens pourront se reconnaître dans cet éloge.
Alors oui personnage fictif certes, mais vivant… Vivant notre « Tony », puisque que tout était inventé par David Chase et HBO, mais lorsqu’on approche de la quasi perfection, on ne sait plus trop quoi penser. Alors fétichisme, folie ou juste de l’amour pour une figure générationnel ? Je n’ai pas les réponses, mais j’ai les effets secondaires.
Pour finir, on peut s’attarder sur le plus bel hommage rendu au Maître sur Rue 89 par Julien Mucchielli et Philippe Vion-Dury.
De mon côté, je ne sais pas si cet hommage est à la hauteur du "personnage", mais il fut dicté par un soldat abandonné parmi tant d’autres.
Adieu James…