Un des grands bonheurs de ce métier, c’est d’avoir le privilège de pouvoir découvrir de nouveaux artistes.Sur les conseils de son producteur avisé, Gérald Dahan, je me suis ainsi rendu au théâtre Trévise pour assister au seul en scène d’un certain Max Bird.
Des one man shows, j’en ai vus des centaines. C’est un genre qui n’est pas évident. On est souvent tenté de faire des comparaisons et – réflexe quasi systématique bien français – coller des étiquettes. Il faut donc savoir se démarquer, être original, posséder son univers propre… C’est tout à fait le cas de ce Max Bird… On ne pense à personne d’autre.
Max Bird, c’est l’avatar qu’auraient conçu Tex Avery et Dora l’Exploratrice. C’est un dessin animé à lui tout seul. Avec lui, c’est cartoon plein ! Dire qu’il est dynamique frôle l’euphémisme. Il vit chacun de ses sketches à fond ; sans toutefois perdre une seconde le contact avec le public. En interaction permanente, on le sent hypersensible à ses réactions, prêt à s’en servir si besoin est pour rebondir.Enfin, et c’est important de le souligner, on sent que Max Bird est un garçon intelligent et très cultivé. Ça se voit dans son écriture et ça s’entend dans son vocabulaire extrêmement riche et, malgré le haut débit, exempt de toute faute de français.
Sans aucune crainte de se tromper, on peut affirmer que ce Bird-là va voler très haut. En tout cas, quel bonheur que d’avoir assisté à son envol…