Pourquoi 6 secrets de storytelling ? Effectivement, il y en a d’autres encore, et je les enseigne dans mes formations mais ceux-là ont la particularité d’être, à la base, conçus pour les auteurs de fictions.
Elles ont néanmoins une grande résonance pour les storytellers d’entreprise que vous êtes (même sans en avoir le titre, à partir du moment où vous prenez la parole au nom de l’entreprise, en interne ou en externe, vous êtes un storyteller).
Voici donc ces 6 secrets d’écriture pour storytellers :
- Ne racontez pas, montrez :
Je suis en ce moment jury pour les admissions dans une business school réputée. L’une des particularités demandées aux candidats lors des oraux est d’apporter un objet représentatif d’une passion ou d’un centre d’intérêt et de s’en servir pour parler au jury. Il s’agit donc de montrer, plus que de raconter, et à l’arrivée c’est bien une histoire qui a été racontée (quand le candidat est bon !).
- Créez des personnages en 3D :
Dans une histoire, un personnage unidimensionnel est ennuyeux. Montrez à l’auditoire le personnage dans toute sa largeur, sa profondeur et sa hauteur. Cela signifie qu’il aura des aspects positifs et négatifs. En tout cas, pour qu’une histoire mérite son appellation, des personnages sont indispensables.
- Choisissez un point de vue :
Tout comme un article de journal, une histoire réclame un angle d’attaque. Il faut regarder le sujet par un bout de la lorgnette sous peine de se perdre et surtout de perdre l’auditoire dans l’histoire. Donc, l’histoire sera racontée suivant le point de vue de l’un des personnages, mais lequel ? A vous de choisir en fonction du contexte. Une histoire sans choix est comme un article de journal fourre-tout : une mine d’informations, sans véritable liant, et donc sans possibilité pour l’auditoire d’en retirer quelque chose d’utile.
- Donnez des motivations à vos personnages :
Des personnages qui ne sont là que pour le décor n’ont aucun intérêt. Que veulent-ils, que cherchent-ils ? La confrontation des ambitions de plusieurs personnages va être le moteur de votre histoire : qu’ils aient les mêmes objectifs ou que ceux-ci soient différents mais se croisent.
- Faites porter votre histoire sur un thème que vous connaissez :
Il y aura toujours dans l’auditoire l’improbable expert de la culture des petits-pois en Alabama, prêt à parasiter votre histoire pour déclamer ses vérités sur le sujet et vous discréditer. Ayez donc du répondant à bon escient.
- Pour transmettre une émotion à votre auditoire, vivez-la :
Il faut incarner votre histoire. Si c’est une histoire qui fait pleurer, il faut que l’on entende les larmes des protagonistes (pas littéralement bien entendu, c’est une image). C’est une affaire d’empathie.